Kiev a accusé vendredi les séparatistes pro-russes d'"acte terroriste" contre un employé suisse du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tué la veille dans un bombardement à Donetsk.
"Cet acte terroriste ne peut aucunement être justifié", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. "Les bandits et les terroristes ont osé utiliser les armes contre ceux qui sont venus dans le Donbass avec une mission humanitaire", souligne encore le ministère.
"Punir les coupables"
"Ce cas est comparable à la prise d'otages de représentants de l'OSCE (dans l'est en mai) et vise à intimider les représentants des organisations internationales qui aident à rétablir la paix dans le Donbass", ajoute encore la diplomatie ukrainienne.
"Les coupables de ce crime doivent être punis", conclut le ministère.
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ats/sbad
Sur place depuis six semaines
Le CICR avait confirmé jeudi soir depuis son siège genevois qu'"un incident tragique" était survenu dans son bureau de Donetsk.
"L'employé tué travaillait pour notre organisation depuis plus de cinq ans. Il était arrivé en Ukraine voici six semaines", a précisé jeudi soir le CICR dans un communiqué.
Ce collaborateur avait auparavant effectué des missions au Pakistan, au Yémen, à Haïti ainsi qu'en Egypte et en Papouasie Nouvelle-Guinée.
Autres employés en sécurité
L'organisation internationale a par ailleurs précisé que ses autres employés étaient maintenant en sécurité. Le CICR, qui travaille en Ukraine depuis le début de la crise, a déployé une vingtaine d'employés dans la ville, dont cinq expatriés de différentes nationalités.
Les combats se poursuivent
A Donetsk, deux fortes détonations ont retenti vendredi matin près du centre. Selon la mairie, il s'agit de bombardements près de l'aéroport de la ville, théâtre depuis plusieurs jours d'intenses combats entre l'armée ukrainienne et les insurgés pro-russes.
Didier Burkhalter "bouleversé"
Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), Didier Burkhalter, aussi président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), très active dans la crise ukrainienne, s'est dit jeudi soir "consterné" et "bouleversé" par la mort du collaborateur suisse du CICR.
Il a transmis ses sincères condoléances à la famille de la victime ainsi qu'au CICR directement, tout en réitérant ses appels à toutes les parties pour faire en sorte que les armes se taisent en Ukraine.