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La Commission européenne de Jean-Claude Juncker au bord du précipice

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. [AFP - Georges Gobet]
Affrontements politiques lors des auditions des futurs ministres européens / Le 12h30 / 2 min. / le 3 octobre 2014
Après des auditions mitigées au Parlement, la Commission européenne est menacée et une réunion de crise aura lieu mardi afin d'éviter une catastrophe lors du vote d'investiture prévu le 22 octobre.

Candidats décrédibilisés, alliances laminées: les auditions de plusieurs membres de l'équipe de Jean-Claude Juncker au Parlement européen, notamment celles de l'Espagnol Miguel Arias Canete et du Français Pierre Moscovici, ont tourné au jeu de massacre cette semaine. Elles menacent de faire chuter la Commission.

Une réunion de crise est prévue mardi pour tenter de trouver une solution et éviter une catastrophe lors du vote d'investiture de l'exécutif européen prévu le 22 octobre au Parlement, ont indiqué plusieurs sources européennes.

Une coalition qui vole en éclat

La grande coalition constituée par le PPE (droite), les socialistes et les libéraux a volé en éclat lors de l'audition mercredi du candidat espagnol, Miguel Arias Canete, désigné pour le grand portefeuille de l'Energie et du Climat.

Jeudi, l'audition du Français Pierre Moscovici s'est transformée en calvaire. "Sur 11 questions du PPE, sept ont porté sur la France", ont déploré les socialistes. Pierre Moscovici a été malmené également par les libéraux et les conservateurs britanniques.

afp/gchi

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Cinq membres sur la sellette

Cinq commissaires sont désormais sur la sellette. Outre Miguel Arias Canete, Pierre Moscovici et Jonathan Hill (Services financiers), il s'agit du conservateur hongrois Tibor Navracsics (Éducation et Citoyenneté) et de la libérale tchèque Vera Jourova (Justice).

Il reste encore six auditions lundi et mardi.

Jean-Claude Juncker reste pour le moment imperméable aux problèmes posés par certains membres de son équipe. "Il est satisfait des auditions des candidats", a assuré une de ses porte-parole, jugeant "prématuré" de parler de changements de candidats ou de portefeuilles.