Le groupe Etat islamique a revendiqué l'exécution par décapitation du travailleur humanitaire britannique Alan Henning, en représailles aux frappes aériennes britanniques contre l'EI en Irak. La nouvelle a été rapportée vendredi par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
Un scénario identique
Alan Henning, vêtu de la même tenue orange que les victimes précédentes, ne prononce qu'une brève phrase avant que son bourreau ne reprenne la parole pour accuser le Parlement britannique d'être responsable de sa mort.
Selon SITE, le bourreau a un accent britannique et semble être le même que celui qui a assassiné l'otage britannique David Haines. A la fin de cette vidéo, l'EI présente un autre otage américain.
Alan Henning est le cinquième otage occidental exécuté de la sorte par l'EI, après les deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, le guide français Hervé Gourdel et le travailleur humanitaire David Haines.
agences/gchi
Alan Henning, homme "au grand coeur"
Le Britannique Alan Henning était présenté par ses proches comme un chauffeur de taxi de Manchester "au grand coeur". Surnommé "Gadget" pour son goût prononcé pour les nouvelles technologies, Alan Henning n'était pas un professionnel de l'humanitaire.
Touché par les souffrances de la population syrienne, il avait cependant décidé de s'associer à un groupe d'amis musulmans qui avaient fondé une association caritative afin d'amener de l'aide humanitaire dans des camps de réfugiés.
Le Britannique de 47 ans, marié et père de deux adolescents, avait été enlevé en décembre dernier alors qu'il s'était porté volontaire pour une mission humanitaire.
Indignation internationale
Le gouvernement britannique a dit vendredi soir qu'il vérifiait l'authenticité de la vidéo montrant la décapitation du travailleur humanitaire Alan Henning, "un nouveau meurtre écoeurant s'il est confirmé", selon le Foreign Office. "Le meurtre brutal d'Alan Henning par le groupe Etat islamique ne fait que montrer à quel point ces terroristes sont barbares et repoussants", a déclaré le Premier ministre David Cameron.
Pour les Etats-Unis, "c'est un nouvel exemple clair de la brutalité de ce groupe", a déclaré Lisa Monaco, conseillère du président Barack Obama sur le terrorisme.
Le président français François Hollande s'est de son côté dit "indigné" d'un "crime odieux", qui ne "restera pas impuni".