Les combats se sont poursuivis samedi dans l'est de l'Ukraine, fragilisant encore la "trêve" entre armée régulière et rebelles prorusses, avec un nouveau bilan de six morts, dont deux enfants tués en déplaçant un obus.
Au lendemain d'une journée d'attaques et de contre-attaques à l'aéroport de Donetsk, la principale ville aux mains des séparatistes, l'armée ukrainienne a indiqué en milieu de journée que deux de ses soldats avaient péri au cours des dernières 24 heures.
Eviter la perte de l'aéroport
Un militaire ukrainien a assuré que l'armée était toujours maîtresse de l'aéroport, seule enclave qu'elle contrôle depuis le mois de mai dans une ville entièrement aux mains des séparatistes. Kiev redoute de perdre une infrastructure qui permettrait aux indépendantistes d'acheminer facilement de l'aide.
Les affrontements, qui ont causé la mort de plusieurs civils et d'un membre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ces derniers jours, se multiplient malgré la trêve proclamée dans ce fief séparatiste.
agences/gchi
Des soldats allemands envisagés
L'Allemagne envisage d'envoyer 200 soldats en Ukraine pour assurer la sécurité de la mission de l'OSCE pour laquelle Paris et Berlin ont proposé des drones de surveillance, affirme samedi le quotidien allemand "Bild".
Le débat est actuellement vif outre-Rhin sur l'engagement des forces militaires allemandes sur le terrain des opérations.
Parmi ces 200 soldats figureraient 50 parachutistes envoyés dans le cadre d'une mission qui devrait au préalable recevoir le feu vert des députés allemands, selon "Bild" qui ne cite pas ses sources.
Un radar antimissile en Crimée
Les forces russes vont moderniser et rouvrir en Crimée une station radar d'alerte antimissile, installée à l'époque soviétique dans cette péninsule ukrainienne rattachée en mars à la Russie, a annoncé samedi un responsable russe.
"La station (...) sera relancée après la modernisation et deviendra opérationnelle en 2016", a déclaré le commandant des forces spatiales et aériennes russes, Alexandre Golovko.
Déployée en Crimée dans les années 1970, cette station radar a été louée par la Russie à l'Ukraine pendant plusieurs années après la chute de l'URSS, avant d'être abandonnée.