Les djihadistes du groupe Etat islamique ont avancé mercredi dans Kobané, ville kurde du nord de la Syrie frontalière de la Turquie, et ont reçu des renforts en hommes et en équipements, malgré les frappes de la coalition internationale. Ces raids ont été jugés insuffisants par le Pentagone.
"Il faudrait des troupes compétentes, des rebelles syriens ou des forces gouvernementales irakiennes, pour parvenir à vaincre l'EI", a dit le porte-parole du Pentagone.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les djihadistes ont avancé depuis l'est en direction de la ville et ont reçu des renforts en hommes et en véhicules blindés.
Nouvelle offensive
Les forces des Unités de protection du peuple kurde avaient réussi à repousser dans un premier temps les djihadistes entrés lundi à Kobané, selon un responsable local.
Mais les frappes n'ont pas empêché l'EI de lancer une nouvelle offensive dans l'est pour "reprendre les zones qu'il a perdues", a indiqué l'OSDH.
agences/jvia
Zone tampon "pas à l'étude"
La création d'une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour protéger les personnes déplacées par le conflit en Syrie n'est "pas à l'étude" à Washington, a affirmé mercredi la Maison Blanche.
Quelques heures plus tôt, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait pourtant affirmé que cette idée valait "la peine d'être examinée".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois plaidé pour l'instauration d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie afin de protéger les secteurs tenus par l'opposition modérée au président syrien Bachar al-Assad et les populations qui fuient la guerre civile dans leur pays.