Le gouvernement italien a obtenu dans la nuit de mercredi à jeudi la confiance du Sénat sur un projet de loi destiné à réformer en profondeur le marché du travail, en dépit de l'opposition d'une partie de la gauche et du principal syndicat du pays.
Ce projet de loi, appelé "Jobs Act", a été adopté par 165 voix pour, 111 voix contre et 2 abstentions. Le projet doit encore passer à la Chambre des députés pour être définitivement adopté.
44% de chômage chez les jeunes
Appelé "Jobs Act", ce programme est destiné à favoriser l'emploi dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint 44%. La nouvelle loi prévoit des incitations fiscales pour les entreprises embauchant à durée indéterminée, afin de limiter les recours aux contrats temporaires.
Le texte adopté mercredi ne mentionne pas de manière spécifique l'article 18 (voir encadré) mais laisse le gouvernement libre de le modifier dans les décrets d'application promis pour les six prochains mois.
afp/zd
L'article 18 divise les italiens
Le débat à travers le pays sur la réforme du marché du travail de Matteo Renzi a beaucoup porté sur une modification de l'article 18 du code du travail. .
En annonçant sa volonté de réformer et de simplifier le code du travail, le premier ministre italiens savait qu'il se heurterait tôt ou tard à cet article de loi, à la fois totem et tabou de la gauche et des syndicats.
Ecrit en 1970, ce fameux "articolo 18" protège les salariés en CDI des entreprises de plus de quinze employés en permettant à une personne licenciée sans "juste cause" de s'opposer à cette décision devant un tribunal afin de demander sa réintégration et des indemnités.