L'Espagne s'est dotée vendredi d'un comité interministériel spécial pour gérer la crise d'Ebola ouverte par la contamination d'une aide-soignante à Madrid. Les critiques se multiplient contre le gouvernement de Mariano Rajoy, alors que 14 personnes sont en observation vendredi.
Ce comité de crise sera dirigé par la vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria. Il comptera dix membres représentant notamment les ministères de la Santé, de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Economie et de la justice.
"Risque de contagion limité"
"C'est un moment complexe et difficile", a reconnu le chef du gouvernement Mariano Rajoy en sortant de l'hôpital Carlos III, où 14 personnes sont hospitalisées en lien avec la propagation d'Ebola. Il a répété que le risque de contagion était limité.
L'aide-soignante de 44 ans, atteinte par le virus, seul cas avéré jusqu'ici, reste en danger de mort, selon les autorités régionales.
afp/jvia
Plus de 4000 morts
Le cap des 4000 décès dus à la fièvre Ebola a été franchi, selon le dernier bilan de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), publié vendredi à Genève. Selon ce bilan, arrêté au 8 octobre, il y a eu au total 8399 cas enregistrés dans sept pays, faisant 4033 morts.
Gouvernement critiqué
Le gouvernement est vivement critiqué pour sa gestion de la crise. Le personnel soignant attribue en effet une partie des difficultés aux coupes sombres dans le secteur de la Santé, en lien avec les mesures d'austérité décidées au plus fort de la crise du pays.
Les autorités sont également mises en cause pour avoir affirmé que l'aide-soignante avait probablement contracté le virus en faisant preuve de "négligence" alors qu'elle soignait le mois dernier un prêtre espagnol rapatrié de Sierra Leone, par la suite décédé.