Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés vendredi du quartier général des forces kurdes à Kobané, dans le nord de la ville syrienne kurde frontalière de la Turquie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"L'EI contrôle désormais 40% de la ville", après avoir pris l'est de Kobané, connue sous le nom d'Aïn al-Arab en langue arabe, et continue d'avancer de l'ouest et du sud, selon l'ONG.
Les frappes de la coalition ne suffisent pas
"La coalition a détruit des véhicules et des positions de l'EI mais n'a pas entravé leur approvisionnement en armes à partir de leurs bastions dans les provinces de Raqa et d'Alep (nord)", d'après l'OSDH.
Depuis le début de l'offensive djihadiste dans la région le 16 septembre, près de 500 personnes en majorité des combattants ont péri selon l'OSDH, et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l'EI. En outre 300'000 habitants ont pris la fuite, dont plus de 200'000 en Turquie.
afp/gchi
Journaliste irakien exécuté
Le groupe Etat islamique a exécuté vendredi en public un caméraman irakien qui travaillait pour une chaîne de télévision locale, son frère et deux autres civils dans un village au nord de Bagdad, a indiqué un membre de la famille de la victime.
Neuf personnes soupçonnées de liens avec des groupes sunnites anti-djihadistes ont également été exécutées, selon des sources de sécurité et des témoins.
L'ONU en appelle à la Turquie
L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a lancé vendredi à Genève un appel pressant à la Turquie pour qu'elle agisse afin de sauver les habitants de Kobané. Sinon, le monde regrettera un nouveau massacre de civils, a-t-il averti.
"J'en appelle à la Turquie pour qu'elle autorise des volontaires avec l'équipement nécessaire à entrer dans la ville pour la défendre", a déclaré lors de sa première conférence de presse à Genève le nouvel émissaire spécial de l'ONU.
"Il faut que la Turquie prenne une action concrète pour stopper la progression de l'Etat islamique", a-t-il dit.