Modifié

La Turquie serait d'accord de s'engager davantage en Syrie, selon les USA

Char des l'armée turque à proximité de la ville kurde de Kobané, en Syrie. [Tolga Bozoglu]
Un char des l'armée turque à proximité de la ville kurde de Kobané, en Syrie. - [Tolga Bozoglu]
Alors que le groupe Etat islamique avance dans la ville kurde syrienne de Kobané, Ankara aurait donné son accord pour appuyer la formation et l'équipement des rebelles modérés en Syrie, a affirmé Washington.

Les Etats-Unis ont fait état vendredi d'avancées avec la Turquie pour que celle-ci s'implique davantage dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Washington avait exprimé ces derniers jours sa frustration devant les réticences de la Turquie, son allié au sein de l'OTAN, à s'engager militairement en Syrie.

Kobané, ville stratégique

Ankara est notamment d'accord d'appuyer la formation et l'équipement des rebelles syriens modérés, l'un des volets de la stratégie américaine en Syrie dévoilée le 10 septembre par Barack Obama, a indiqué le département d'Etat américain.

Ces avancées interviennent alors que les djihadistes ont pris vendredi le QG des forces kurdes dans la ville stratégique de Kobané, située à la frontière avec la Turquie.

Kobané est assiégée par les combattants islamistes depuis plusieurs semaines. Ceux-ci cherchent à s'emparer de la ville afin de contrôler une partie supplémentaire de la frontière syro-turque.

>> Lire aussi : Un assaut djihadiste dans le centre de Kobané aurait été repoussé

afp/dk

Publié Modifié

L'ONU craint un "massacre" à Kobané

A Genève, l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, a dit craindre à Kobané un "massacre" semblable à celui de Srebrenica.

Selon lui, jusqu'à 700 civils se trouvent encore dans le centre-ville, dont une majorité de personnes âgées et entre 10'000 à 13'000 autres sont rassemblés tout près de la frontière.

Si la ville tombe, ces civils seront "très probablement massacrés", a-t-il déclaré.