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Malgré les raids américains, les djihadistes contrôlent 40% de Kobané

La coalition internationale a intensifié ses frappes aériennes ces dernières semaines, notamment ici sur Kobané en Syrie. [Umit Bektas]
La coalition internationale a intensifié ses frappes aériennes sur Kobané, ville kurde à la frontière turco-syrienne, alors que l'armée turque a pris position sur la frontière au sud de la ville. - [Umit Bektas]
Alors que la coalition internationale a mené plusieurs raids meurtriers sur Kobané, les combattants kurdes restent piégés dans la ville syrienne et attendent l'aide de la Turquie.

Les raids aériens de la coalition autour de Kobané n'ont pas suffi à contrer l'assaut des djihadistes, qui contrôlent désormais 40% de la ville syrienne. L'armée américaine a mené six raids en deux jours, a annoncé samedi Washington. Quelque 23 djihadistes ont péri dans la journée alors qu'ils tentaient de faire entrer des véhicules à partir du sud-ouest.

Des milliers de combattants sont disposés à aider les défenseurs de Kobané, assiégés depuis trois semaines, si la Turquie autorise l'ouverture d'un corridor, selon un responsable militaire de Qamichli, autre secteur de Syrie aux mains de milices kurdes.

Lire aussi: La Turquie serait d'accord de s'engager davantage en Syrie, selon les USA

Une décision turque en ce sens serait décisive, car les assaillants djihadistes se trouvent à l'est, à l'ouest et au sud de la ville, ce qui ne laisse que la voie turque au nord pour d'éventuelles livraisons d'armes.

agences/lan

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Trois semaines de siège

Le groupe Etat islamique s'est emparé de vastes territoires en Syrie à la faveur de la guerre civile.

Il a lancé il y a plus de trois semaines une offensive dans la région de la ville kurde syrienne de Kobané, située à la frontière avec la Turquie.

Ces combats ont poussé à la fuite quelque 300'000 personnes, dont 200'000 ont trouvé refuge en Turquie.

700 habitants coincés dans Kobané

Environ 700 habitants, surtout des personnes âgées, sont coincés à Kobané, et 12'000 se trouvent à l'extérieur, dans une zone proche de la frontière turque, d'après les Nations Unies.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui suit l'évolution du conflit par le biais d'un réseau d'informateurs sur le terrain, estime que les miliciens kurdes finiront inévitablement par être mis en déroute si la Turquie refuse d'ouvrir sa frontière pour leur permettre d'obtenir des armes.