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La crainte du virus Ebola se propage dans le monde entier

Une femme en pleurs alors que son mari mourant, vraisemblablement atteint d'Ebola, est emmené. [Pascal Guyot]
A Monrovia, une femme pleure alors que son mari mourant, vraisemblablement atteint d'Ebola, est emmené. - [Pascal Guyot]
Les Etats-Unis et le Canada ont renforcé samedi leurs contrôles aux frontières pour éviter une propagation de l'épidémie d'Ebola. "Le virus est plus rapide que nous", a déclaré un responsable de l'ONU.

En Europe comme sur le continent américain, les Etats annoncent les uns après les autres un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs provenant des pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola (Guinée, Liberia et Sierra Leone).

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Exercice de grande ampleur en Grande-Bretagne

Aux Etats-Unis, les contrôles ont commencé samedi à l'aéroport J.F. Kennedy de New York. Même chose au Canada, qui a même conseillé à ses ressortissants de quitter ces pays "tant que des vols commerciaux sont encore disponibles".

Le Royaume-Uni, quant à lui, organisait samedi un exercice de grande ampleur, impliquant des centaines de personnes, y compris des ministres, pour tester la capacité du pays à faire face à l'apparition de cas d'Ebola sur son territoire.

Craintes en Amérique latine

L'inquiétude a aussi gagné l'Amérique latine, mais le Brésil a été soulagé d'apprendre samedi qu'un Guinéen de 47 ans mis en quarantaine n'était finalement pas porteur du virus.

Deux pays voisins, le Pérou et l'Uruguay ont annoncé une plus grande vigilance dans les ports et les aéroports. Le Mexique et le Nicaragua veulent aussi tenter de contrôler les migrants qui essaient par milliers de gagner les Etats-Unis.

Le monde du sport est également affecté. Le gouvernement marocain a demandé vendredi le report de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN-2015), prévue du 17 janvier au 8 février dans le royaume, en raison de l'épidémie.

>> Lire : Le Maroc veut reporter la Coupe d'Afrique de foot en raison d'Ebola

afp/dk

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"Le virus est plus rapide que nous"

"Le temps joue contre nous. Le virus est plus rapide que nous et la situation empire de jour en jour", a déclaré vendredi à New York Anthony Banbury, le chef de la mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER).

"Nous avons un temps de retard mais il est encore temps pour nous battre et gagner la bataille", a-t-il cependant ajouté. Il a insisté sur la prévention et la préparation dans les pays qui ne sont pas encore touchés par l'épidémie.

L'état de l'aide-soignante espagnole "s'améliore"

L'aide-soignante espagnole qui lutte contre la fièvre d'Ebola dans un hôpital de Madrid va mieux et parle, a-t-on appris samedi de source hospitalière.

Son état "s'améliore mais reste grave", a déclaré cette source qui a requis l'anonymat.

L'hôpital comme le gouvernement se sont refusés à confirmer l'information.

Cette patiente de 44 ans a reçu vendredi soir une dose du médicament expérimental Zmapp.

Rumeurs et canulars

Le premier cas de contagion hors d'Afrique, et le décès mercredi d'un patient sur le sol des Etats-Unis, ont donné une dimension planétaire à l'angoisse: rumeurs et fausses alertes se sont multipliées ces derniers jours.

Les autorités mettent en garde contre les canulars qui pourraient provoquer la panique, comme celui d'un passager débarqué par une équipe médicale d'un vol intérieur aux Etats-Unis, qui avait éternué et crié: "J'ai l'Ebola. Vous êtes tous foutus".

A Cadiz, dans le sud de l'Espagne, la police a annoncé avoir arrêté dans la nuit de vendredi à samedi un homme qui avait appelé les services de santé en affirmant revenir de Sierra Leone et présenter des symptômes d'Ebola.