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"Isolez Ebola, pas les pays", demande la directrice du FMI

Christian de Boissieu. [RIA Novosti/AFP - Ruslan Krivobok]
Interview de Christian de Boissieu, économiste / Le 12h30 / 4 min. / le 12 octobre 2014
Il ne faut pas "terroriser" la planète sur l'Afrique en raison d'Ebola, a affirmé samedi la directrice générale du FMI Christine Lagarde. Celle-ci s'inquiète de l'impact socio-économique de la crise.

La mobilisation contre le virus Ebola ne doit pas conduire à "terroriser" la planète en stigmatisant l'Afrique dans son ensemble, a mis en garde samedi la directrice générale du FMI Christine Lagarde à Washington.

"L'urgence est de stopper et contenir" l'épidémie, a affirmé Christine Lagarde, ajoutant que l'Afrique dans son ensemble n'était pas touchée. Pour l'heure, la crise est concentrée dans trois pays d'Afrique de l'Ouest (Liberia, Sierra Leone, Guinée).

"Isolez Ebola, pas les pays"

Ailleurs sur le continent, "les affaires doivent continuer, les économies des autres pays doivent continuer à agir et à créer des emplois", a exhorté la cheffe du FMI.

Plus tôt dans la journée, la dirigeante avait appelé à rompre l'isolement des trois Etats africains les plus touchés en arborant lors d'une conférence de presse un badge proclamant: "Isolez Ebola, pas les pays".

Christine Lagarde s'était dit inquiète de l'impact "humain et socio-économique" de l'épidémie, qui pourrait coûter jusqu'à 32 milliards de dollars à l'Afrique de l'Ouest d'ici 2015, selon la Banque mondiale.

>> Lire aussi : Le système de santé du Liberia s'effondre à cause d'Ebola

afp/dk

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Comme un "embargo économique"

Selon le ministre des Finances sierra-léonais, le virus Ebola produit les mêmes effets qu'un "embargo économique" sur les pays touchés en les isolant du reste du monde et en grippant l'activité.

Selon lui, plusieurs secteurs économiques (construction, mines...) et le transport aérien vont "stagner" et "étrangler" l'ensemble de la sous-région.

La Sierra Leone prévoyait jusque-là 11,3% de croissance économique cette année mais a dû considérablement revoir ses attentes à la baisse, a indiqué le ministre.