Le groupe Etat islamique (EI) a envoyé de nombreux renforts à Kobané, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'organisation djihadiste tente de conquérir cette ville syrienne depuis près d'un mois face à une résistance farouche des forces kurdes.
La journée de dimanche a cependant été relativement calme. Délogés vendredi de leur QG, les combattants kurdes ont depuis repoussé des assauts de l'EI sur plusieurs fronts de la troisième ville kurde de Syrie, où la bataille a tourné à la guérilla urbaine.
"Une bataille cruciale"
De son côté, la coalition dirigée par Washington a poursuivi ses frappes et a mené neuf raids dans la soirée de samedi, tuant neuf combattants de l'EI, selon l'OSDH.
"Il s'agit bien d'une bataille cruciale pour les djihadistes: s'ils prennent Kobané, la lutte contre l'EI en Syrie va durer très longtemps. Mais s'ils n'y arrivent pas, cela va porter un coup dur à leur image", a estimé le directeur de l'OSDH, qui affirme que l'EI contrôle depuis vendredi 40% de la ville.
ats/vkiss
L'EI frappe dans le nord de l'Irak
Au moins 25 personnes, la plupart des anciens soldats des forces kurdes qui voulaient se réengager, ont péri dimanche à Qara Tapah (nord de l'Irak) dans trois attaques suicide revendiquées par le groupe Etat islamique.
Des Anglais pour former les Kurdes
La Grande-Bretagne a annoncé dimanche avoir envoyé des militaires en Irak pour former les Kurdes qui combattent les djihadistes.
Il s'agit notamment d'apprendre aux miliciens l'entretien et l'usage de mitrailleuses lourdes fournies par Londres, a précisé le ministère britannique de la Défense.
Selon la presse irakienne, une douzaine de militaires britanniques ont été envoyés dans la ville d'Erbil.
La Turquie exclut un corridor de ravitaillement
Etablir un corridor pour envoyer armes et renforts depuis la Turquie aux défenseurs kurdes de la ville syrienne de Kobané est "irréaliste", a estimé dimanche le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Pour le ministre turc, une stratégie plus ambitieuse est nécessaire. "Tuer les moustiques les uns après les autres, ce n'est pas la bonne stratégie. Nous devons aller à la racine, détruire les causes à l'origine de cette situation (...) et, à l'évidence, il s'agit du régime (de Bachar al-Assad) en Syrie", a-t-il poursuivi.