Publié

L'armée turque a bombardé des positions rebelles du PKK en Turquie

Plusieurs manifestations kurdes ont été dispersées par l'armée turque comme ici à Nusay le 9 octobre. [Reuters - Dyar Hasso]
Plusieurs manifestations kurdes ont été dispersées par l'armée turque comme ici à Nusay le 9 octobre. - [Reuters - Dyar Hasso]
Quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, Ankara a bombardé lundi des cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est du pays.

Des avions turcs ont bombardé lundi soir des cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est de la Turquie, une première depuis le cessez-le-feu décrété par les rebelles kurdes en mars 2013, a-t-on appris auprès des services de sécurité.

Les chasseurs de l'armée de l'air turque ont frappé des positions du PKK qui attaquaient depuis trois jours un poste des forces de sécurité turques, a précisé cette source.

Inaction en Syrie critiquée

Cette opération intervient quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et d'importants dégâts matériels.

Ces manifestations ont été provoquées par le refus du gouvernement islamo-conservateur turc d'intervenir militairement pour sauver la ville kurde syrienne de Kobané, assiégée depuis des semaines par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Lire aussi: Le groupe Etat islamique a pris position au centre de Kobané en Syrie

afp/jgal

Publié

Processus de paix menacé

Les tensions entre le PKK et Ankara ont brusquement ressurgi à la faveur de l'offensive des jihadistes contre Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe).

Le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan a récemment averti que la chute de Kobané signifierait la fin du processus de paix et sommé le gouvernement de prendre des initiatives avant mercredi. S'il a sévèrement condamné les manifestants kurdes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis de tout faire pour poursuivre le dialogue.

Les rebelles kurdes avaient décrété en mars 2013 un cessez-le-feu unilatéral puis commencé à retirer une partie de leurs combattants de Turquie vers leurs bases du mont Kandil, dans le nord du territoire irakien.

Ce mouvement a toutefois été interrompu, le PKK jugeant que le régime d'Ankara n'avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde du pays, qui compte 15 millions d'habitants.