Huit pays de l'UE dont la France ont proposé de mettre des navires et des avions à disposition de l'opération Triton lancée début novembre pour patrouiller en Méditerranée et secourir les migrants en perdition, a annoncé mardi Frontex.
L'agence européenne pour la surveillance des frontières, chargée de coordonner l'opération Triton, placée sous commandement italien, veut déployer chaque mois six navires, deux avions et un hélicoptère, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Une rotation prévue
La France, l'Espagne, la Finlande, le Portugal, l'Islande, les Pays Bas, la Lituanie et Malte ont annoncé la mise à disposition de moyens.
Une rotation est prévue car les bâtiments et appareils sont mis à disposition de Triton pour un mois, moyennant une prise en charge des frais occasionnés. Frontex a prévu un budget mensuel de 2,9 millions d'euros à cette fin.
afp/jgal
Les noms des réfugiés collectés
L'opération Frontex va aussi assister les autorités italiennes pour la collecte des informations lors de l'accueil des migrants avec cinq équipes d'enquêteurs d'autres pays membres de l'espace Schengen, dont la Suisse.
Le 9 octobre dernier, en visite au Luxembourg, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avait demandé à l'Italie de respecter les obligations du système Dublin et notamment celle d'enregistrer les réfugiés.
Triton ne remplacera pas l'opération militaire Mare Nostrum lancée par l'Italie après la tragédie de Lampedusa en octobre 2013, soutient la Commission. Les navires et les avions engagés dans l'opération viendront en soutien aux navires italiens et s'ils doivent secourir des embarcations en détresse, leurs passagers seront débarqués en Italie, qui reste chargée de l'accueil et de l'examen des demandes d'asile.
En moyens, Triton est la plus importante mission jamais engagée par Frontex. Elle doit débuter le 1er novembre, sans qu'une date n'ait été fixée pour son terme. Elle pourra être redimensionnée si nécessaire, a-t-on expliqué de source européenne.