Ces deux derniers jours, le groupe Etat islamique (EI) a assassiné deux journalistes irakiens, enlevés récemment. Mais ces exécutions de journalistes sont beaucoup moins médiatisées que celles d'Occidentaux comme les Américains James Foley ou Steven Stoloff, déplore mardi l'organisation Reporters sans Frontières.
Au cours de ces 10 derniers mois, au moins 17 journalistes irakiens ont été tués, dont 4 depuis le début de l'offensive de l'EI dans le nord du pays en juin, s'inquiète l'organisation.
Refus de collaborer
Les journalistes avaient refusé de collaborer avec les djihadistes. L'un d'eux a été tué par balles à Mossoul, ville du nord de l'Irak, tandis que le premier avait été exécuté en public dans la ville assiégée de Samarra (centre).
“Les exécutions sommaires de journalistes constituent des crimes de guerre. L'EI poursuit sa politique sanguinaire, n’hésitant pas à éliminer ceux qui refusent de relayer sa propagande", s’est indignée Lucie Morillon de Reporters sans frontières.
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Les médias locaux bâillonnés
La plupart des médias officiels et privés ont arrêté d’émettre dans les territoires occupés par le groupe Etat islamique suite à des menaces et des pressions, selon Reporters sans Frontières, et nombre d’employés de ces médias ont été arrêtés, chassés, enlevés ou encore nominalement menacés.
Le groupe Etat islamique cherche à monopoliser l’information dans les territoires conquis quand il ne s’agit pas de la manipuler.