Des violences ont éclaté mardi dans un quartier densément peuplé de Freetown, la capitale de la Sierra Leone. Des habitants ont reproché aux autorités de laisser à l'abandon dans la rue le cadavre d'une victime présumée de la fièvre Ebola.
Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes et des salves de fusils-mitrailleurs pour disperser la foule qui avait érigé des barricades dans une rue du quartier d'Aberdeen. Les habitants affirment que le cadavre en question est abandonné dans la rue depuis deux jours.
Rancoeur des habitants
L'épidémie d'Ebola suscite régulièrement la rancoeur et la colère des habitants envers les autorités, parfois accusées de négliger leurs souffrances.
En août dernier, au Liberia, des violences avaient ainsi éclaté à Monrovia après l'évacuation d'une représentante de l'Etat d'un quartier populaire placé en quarantaine.
ats/ptur
Le chef de la mission de l'ONU réclame 2700 lits supplémentaires
L'épidémie d'Ebola "va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course", a estimé mardi un haut responsable de l'ONU en réclamant toute une série de moyens supplémentaires, dont 2700 lits d'hôpitaux avant le 1er décembre.
"Nous ne pouvons pas laisser Ebola gagner", a martelé Anthony Banbury, chef de la mission des Nations unies pour coordonner la réponse d'urgence à Ebola (UNMEER), lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'épidémie.
Il a aussi rappelé que les dernières prévisions de l'OMS tablent sur 5000 à 10'000 nouveaux cas par semaine en Afrique de l'Ouest à partir de décembre.