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La 2e soignante infectée par Ebola aux USA "n'aurait pas dû prendre l'avion"

Le personnel soignant doit savoir enlever son équipement de protection sans se souiller. Les autorités américaines s'attendent à de nouveaux cas parmi le personnel soignant au Texas. [Francois Lenoir]
Le personnel soignant doit savoir enlever son équipement de protection sans se souiller. - [Francois Lenoir]
La seconde infirmière infectée par Ebola au Texas a pris un vol intérieur un jour avant que le diagnostic de sa contamination ne soit posé. Barack Obama a convoqué une réunion d'urgence à Washington.

Les présidents Barack Obama et François Hollande, la chancelière Angela Merkel et les premiers ministres Matteo Renzi et David Cameron ont qualifié mercredi le virus Ebola de "plus grave urgence sanitaire de ces dernières années".

Ils se sont entretenu de la question de la propagation du virus et des capacités du monde à s'en protéger lors d'une conférence vidéo mercredi.

Second cas au Texas

Cet entretien survient alors qu'une seconde contamination par le virus Ebola d'une soignante aux Etats-Unis a été jugée "très inquiétante" par les autorités sanitaires américaines.

De plus, la patiente contaminée par Ebola n'aurait pas dû prendre l'avion, ont estimé les autorités américaines. La soignante infectée a emprunté un vol intérieur un jour avant que le diagnostic de sa contamination ne soit posé.

Les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont lancé un appel pour localiser les 132 passagers du vol.

Le risque de contamination est toutefois "extrêmement faible" car la soignante ne présentait lors de son voyage aucun symptôme d'Ebola, comme la fièvre, des vomissements ou des diarrhées, a souligné le directeur du CDC.

Réunion d'urgence à Washington

Ce nouveau cas a contraint le président Barack Obama à convoquer mercredi soir une réunion d'urgence à la Maison Blanche.

L'enquête des autorités sanitaires aurait permis d'identifier des personnels soignants supplémentaires qui seront suivis de près. De nouveaux cas pourraient être révélés ces prochains jours, affirment les autorités.

Lire aussi: Un deuxième soignant contaminé par Ebola à Dallas

agences/sbad

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La France va contrôler l'arrivée des vols

La France va mettre en oeuvre un dispositif de contrôle sanitaire à l'arrivée sur son sol des vols en provenance des zones touchées par Ebola, a annoncé mercredi la présidence française dans un communiqué publié à l'issue de la conférence vidéo.

Le président français a par ailleurs réaffirmé que son pays "répondrait favorablement à la demande guinéenne de construction de nouveaux centres de traitement anti-Ebola, en plus de celui en cours de déploiement à Macenta, en Guinée forestière".

Il a également "fait part du déploiement de personnels de la protection civile pour mener des actions de formation auprès des autorités guinéennes".

L'ONU appelle ses membres à agir

Le Conseil de sécurité a demandé mercredi aux pays membres de l'ONU "d'accélérer et d'étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle" aux pays touchés par l'épidémie d'Ebola.

Dans une déclaration unanime adoptée mercredi à la suite d'une réunion mardi du Conseil, les 15 pays membres "soulignent que la réponse de la communauté internationale a été pour l'instant insuffisante face à l'ampleur de l'épidémie et de ses conséquences".

Parmi les moyens requis, le Conseil cite des laboratoires mobiles, des hôpitaux de campagne, du personnel médical qualifié, des vaccins et des tests de diagnostic ainsi que des équipements de protection.

l demande aussi aux pays membres et aux organisations compétentes de fournir des moyens logistiques et de transport médical et d'en faciliter la livraison aux pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierre Leone) où plus de 4490 personnes ont trouvé la mort sur plus de 8000 cas enregistrés.