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"Les policiers nous ont tiré dessus", raconte un étudiant mexicain

Les 43 étudiants disparus du collège Ayotzinapa se destinaient à devenir enseignants.
Les 43 étudiants disparus du collège Ayotzinapa se destinaient à l'enseignement.
Alors que les recherches continuent au Mexique pour retrouver les 43 étudiants disparus le 26 septembre après des heurts avec la police, la BBC livre jeudi le témoignage d'un survivant de la scène.

Ils sont une trentaine à avoir survécu au drame d'Iguala au cours duquel six étudiants sont morts et 43 autres ont disparu. Jeudi, l'un des témoins de la scène a accepté de raconter à la BBC ce qu'il avait vécu.

Le jeune homme affirme, à visage découvert, avoir vu la police emmener plus de 30 étudiants dans ses véhicules.

"Nous étions suivis"

"Nous étions suivis depuis Iguala", raconte-t-il. Et de relater comment la police leur a bloqué la route pour les forcer à s'arrêter et à descendre du bus. "Ils ont commencé à tirer en l'air, puis sur nous, pour nous faire sortir". Selon son récit, certains sont alors sortis pour tenter d'apaiser la situation. En vain.

Les forces de l'ordre ont tiré à nouveau visant les pneus, les fenêtres et les portes du véhicule. Plusieurs étudiants ont été blessés.

"Nous nous sommes demandés ce qui se passait, personne ne nous avait jamais fait quelque chose de pareil auparavant", explique le témoin. "Nous ne savons pas pourquoi la police a agi ainsi".

jgal

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Manifestations à Mexico

Des centaines d'étudiants ont manifesté mercredi devant le parquet général de Mexico contre la disparition de 43 camarades, provoquant des incendies mineurs et la destruction de la façade de verre, a constaté l'AFP.

Les manifestants ont réalisé des graffitis sur la façade et ont tapissé le mur de photographies des étudiants disparus dans l'Etat de Guerrero, dans le sud du pays.

Le ton de la manifestation est monté avec l'arrivée d'un groupe d'individus masqués, qui ont brisé les vitres en lançant des pierres et provoqué des incendies mineurs.

Les portes du parquet, situé sur le Paseo de la Reforma, avenue principale de la capitale mexicaine, sont restées fermées et n'étaient pas gardées par la police.