662 morts et 300'000 déplacés en un mois de combats à Kobané

La bataille de Kobané (ou Aïn al-Arab) a été lancée entre le 16 et le 17 septembre dernier, après que le groupe Etat islamique a proclamé un "califat" sur les vastes régions qu'il contrôle en Syrie et en Irak.

En un mois, les combats entre djihadistes et combattants kurdes ont causé la mort de 662 personnes, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), n'incluant pas les victimes des frappes aériennes. L'EI a perdu 374 combattants, les combattants kurdes 268, tandis que vingt civils ont été tués.

Depuis la proclamation du califat, plus de 300'000 personnes ont fui la région, dont plus de 200'000 en Turquie et des milliers en Irak.

50% de la ville dans chaque camp

Après de longs combats, et des avancées et reculs de part et d'autre, la situation demeure très incertaine à Kobané, devenue le symbole de la lutte contre l'EI. Aidés par les frappes de la coalition, les combattants kurdes résistent toujours et une guerre d'usure semble s'être mise en place.

Actuellement, les djihadistes contrôleraient toujours "au moins 50% de la ville", mais les Kurdes ont réussi à endiguer une avancée qui semblait inexorable.

Frappes américains et obus de l'EI

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé avoir bombardé les positions de l'EI à quatorze reprises mercredi et jeudi, portant à plus de 100 le nombre de raids aériens sur des cibles autour de la ville depuis fin septembre.

L'EI a pour sa part lancé une attaque aux environs du poste-frontière turc de Mursitpinar, espérant couper tout passage entre Kobané et la Turquie. Au total, 16 obus ont été tirés dans la journée, selon l'OSDH.

afp/boi