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Confusion autour d'un accord pour la libération des 200 lycéennes au Nigeria

La secte Boko Haram a enlevé plus de 200 lycéennes au Nigéria. [Ishara S. Kodikara]
Le Nigeria aurait conclu un accord avec les islamistes de Boko Haram / Forum / 4 min. / le 17 octobre 2014
Les autorités nigérianes et le groupe islamiste Boko Haram auraient signé un accord de cessez-le-feu qui devrait aboutir à la libération des 200 lycéennes enlevées il y a plus de six mois.

L'armée et la présidence nigérianes ont déclaré vendredi avoir conclu un accord avec le groupe islamiste armé Boko Haram prévoyant un cessez-le-feu et la libération de plus de 200 lycéennes enlevées mi-avril. Certaines sources ont toutefois émis des doutes quant à un tel accord.

"Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (groupe pour la prédication et le djihad, plus connu sous le nom de Boko Haram)," a déclaré le chef d'Etat-major de l'armée nigériane.

En parallèle, le premier secrétaire de la présidence a affirmé qu'un accord avait été conclu avec le groupe islamiste mettant fin aux violences et prévoyant la libération de 219 jeunes filles toujours portées disparues.

Six mois de détention

C'est le 14 avril que 276 adolescentes de 12 à 17 ans avaient été enlevées devant leur lycée de Chibok. Plusieurs dizaines d'entre elles avaient réussi à échapper à leurs ravisseurs dans les heures et les jours qui ont suivi, mais 219 jeunes filles restaient en détention.

afp/rber

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Le hashtag #BringBackOurGirls

La campagne "Bring back our girls" a rapidement marqué les réseaux sociaux pour exiger la libération des lycéennes.

La jeune Pakistanaise Malala, récente lauréate du prix Nobel de la Paix, a aussi prêté son image pour défendre la cause des jeunes lycéennes enlevées.

6 mois déjà...
Restons mobilisés pour demander la libération des lycéennes nigérianes.
#BringBackOurGirls ! pic.twitter.com/k48bMi0Q6k

— UNICEF France (@UNICEF_france) 14 Octobre 2014

Pas d'accord selon les services de sécurité

Le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé vendredi qu'aucun accord n'avait encore été conclu avec le groupe islamiste armé Boko Haram pour la libération de 200 lycéennes.

Interrogé pour savoir si un accord avait été finalisé pour la libération de plus de 200 lycéennes enlevées mi-avril, le responsable du Centre national d'information a répondu: "Non. Cet aspect n'a pas encore abouti, mais nous nous en rapprochons de plus en plus".

Doutes émis par un spécialiste

Certains ont émis des doutes quant à un tel accord, survenant juste au moment où le président nigérian Goodluck Jonathan est censé annoncer sa candidature à sa propre succession, en février prochain, et où les questions de sécurité sont au coeur du débat politique.

On ignore notamment qui est Danladi Ahmadu, présenté comme l'interlocuteur du gouvernement au sein de Boko Haram.

"Je n'ai jamais entendu parler de ce Monsieur, et si Boko Haram voulait déclarer un cessez-le-feu, cela viendrait de leur chef, Abubakar Shekau" a estimé Shehu Sani, un spécialiste de Boko Haram.