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Deux otages allemands d'un groupe islamiste libérés aux Philippines

Les deux ex-otages (au centre) ont été accueillis par le personnel de l'ambassade allemande à leur arrivée à Manille samedi.
Les deux ex-otages (au centre) ont été accueillis par le personnel de l'ambassade allemande à leur arrivée à Manille samedi.
Le groupe Abu Sayyaf a relâché deux Allemands qu'ils retenaient depuis 6 mois aux Philippines et assure samedi qu'une rançon de plusieurs millions de francs a été versée.

Deux otages allemands retenus par des militants islamistes du groupe Abu Sayyaf depuis six mois aux Philippines, sont arrivés samedi à l'ambassade d'Allemagne à Manille.

Les deux otages allemands, dont la libération avait été annoncée vendredi, ont décrit des ravisseurs "très agressifs" et violents, dans le quotidien populaire allemand Bild de samedi.

Enlevés en mer

Le couple avait été enlevé en mer le 25 avril, par des "hommes en uniforme de policier" venus à bord d'une navette au prétexte d'un contrôle de leur voilier, se souvient un des ex-otages.

Abu Sayyaf, qui a fait allégeance au groupe Etat islamique après avoir été inféodé à Al-Qaïda, avait donné jusqu'à vendredi à Berlin pour payer une rançon de 5,6 millions de dollars (5,3 millions de francs) et pour retirer son soutien aux frappes occidentales contre les jihadistes en Irak et en Syrie. Il avait menacé de décapiter l'un des deux otages en cas de refus.

Le groupe détiendrait encore 13 otages, dont cinq étrangers, selon l'armée philippine.

afp/cab

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Polémique autour de la rançon

Un porte-parole d'Abu Sayyaf a déclaré à la radio que le groupe avait reçu "ni plus ni moins" que sa rançon pour libérer les deux otages allemands.

"Nous ne négocions pas avec les terroristes", a répondu le général en chef des forces armées philippines Gregorio Catapang, affirmant qu'il n'avait aucune information concernant le paiement d'une rançon.

Mais selon un officier du renseignement philippin à la retraite, il est inconcevable que le groupe ait libéré les otages sans une contrepartie financière.

Les autorités philippines considèrent qu'Abu Sayyaf n'est qu'un groupe criminel intéressé par le paiement de rançons après des enlèvements.