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Ukraine: Barroso met en garde Poutine sur des conséquences "irréversibles"

Barroso parle de l'Ukraine et de la Suisse (version courte)
Barroso parle de l'Ukraine et de la Suisse (version courte) / L'actu en vidéo / 3 min. / le 18 octobre 2014
Au lendemain de la rencontre de Milan sur l’Ukraine, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a des mots sévères sur le président russe Vladimir Poutine, dans un entretien à la RTS.

Revenant sur le sommet de Milan consacré à la crise ukrainienne vendredi, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso estime que la rencontre constitue "un pas positif". "Mais il va falloir d'autres étapes", prévient-il dans une interview à la RTS samedi.

Le président de la commission européenne annonce avoir mis en garde Vladimir Poutine : "Nous avons dit très clairement à Monsieur Poutine (...) que s’il n’y a pas une résolution concrète du cas ukrainien, les rapports entre la Russie et l’Union européenne seront irréversiblement mis en cause".

"L'Union européenne est le premier partenaire commercial de la Russie", rappelle encore José Manuel Barroso.

Démocratie en Russie, les choses "vont moins bien"

José Manuel Barroso confie par ailleurs s’inquiéter de l’évolution de la Russie. "Il y a des tendances autoritaires dans le système russe, malheureusement", juge-t-il.

Tout en constatant une dégradation de la situation, le Portugais se veut néanmoins positif. Rappelant que la classe moyenne est très importante en Russie et qu'internet permet une ouverture sur le monde, il estime que les conditions sont réunies pour une évolution plus pluraliste du pays.

Darius Rochebin/bri

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Pas de renégociation possible de la libre circulation

Interrogé sur les tentatives de Berne de réaménager la libre circulation après le vote du 9 février, José Manuel Barroso répond par un "non" sans appel.

"La renégociation du principe de la libre circulation n’est pas possible car c’est au cœur même du marché unique", explique-t-il. Ainsi, "des exceptions ne sont pas possibles parce que c’est une question essentielle et non pas marginale".

Près de 430'000 Suisses sont établis dans l'Union européenne, rappelle-t-il encore. "Il faut trouver un système juridique qui permette les mêmes droits et les mêmes devoirs de chaque côté", conclut-il, en rappelant que la Suisse est le 3e partenaire de l'UE, après les Etats-Unis et la Chine.

Accord sur Horizon 2020 annoncé la semaine prochaine

José Manuel Barroso annonce un "geste" en direction de la Suisse : la finalisation au plus haut niveau de la réintégration partielle de la Suisse dans le programme de recherche européen Horizon 2020.

"La semaine prochaine, on va, je l’espère, décider à l’unanimité, sur une proposition que nous avons préparée, un accord partiel pour l’adhésion de la Suisse au programme horizon 2020 , le programme le plus ambitieux du monde, à 80 milliards d’euros", déclare-t-il.

"Cela va permettre aux universités et aux chercheurs de participer à nos programmes comme n’importe quelle entité européenne jusqu'en 2016. Je suis très heureux de pouvoir annoncer ça".