Chasse à l'homme à Ottawa après une fusillade au Parlement
Un "terroriste", selon les mots du premier ministre, a été abattu mercredi à l'intérieur du Parlement canadien au cours d'une fusillade. Il aurait tué auparavant un soldat dans le centre d'Ottawa.
Au moins une vingtaine de coups de feu ont été tirés mercredi un peu avant 10h00 (16h00 en Suisse) dans l'enceinte du Parlement canadien d'Ottawa par deux voire trois tireurs, ont raconté des témoins.
Un agent de sécurité y a été blessé et un tireur abattu par les forces de sécurité -il aurait depuis été identifié. Il s'agit d'un Canadien de 32 ans converti à l'islam, qui était considéré comme un "voyageur à risque", selon une source proche des services de sécurité.
Au moins un autre suspect "portant un fusil de chasse" serait en cavale. Les rues autour du Parlement étaient bouclées mercredi et les forces de l'ordre mobilisées pour le(s) retrouver, selon Radio Canada.
Un soldat mortellement blessé
Un soldat qui montait la garde au monument aux morts d'Ottawa, près des bureaux du Premier ministre Harper et du Parlement, a été touché par des tirs. Il a succombé à ses blessures.
Dans la confusion, les autorités avaient fait état d'une troisième fusillade près du centre commercial Rideau. Cette information a par la suite été démentie.
Des commandos de la police lourdement armés ont été déployés autour du bureau du Premier ministre canadien Stephen Harper et du Parlement. Le chef du gouvernement a été évacué et placé dans un endroit sécurisé, de même que les chefs des deux principaux partis d'opposition, Thomas Mulcair pour le NPD (gauche) et Justin Trudeau du Parti libéral.
Mesures de confinement
"Nos pensées et nos prières sont avec ceux qui ont été attaqués", a-t-il déclaré depuis ce lieu tenu secret, parlant d'une "attaque méprisable". Il s'est aussi entretenu par téléphone avec Barack Obama.
Des mesures de confinement ont été décrétées en plusieurs points de la ville. Une vidéo capturée par un journaliste du Globe and Mail à l'intérieur du Parlement donne une idée de la violence des tirs.
"Le Canada ne sera jamais intimidé"
Le Premier ministre Stephen Harper a ensuite assuré lors d'une allocution télévisée que "le Canada ne sera jamais intimidé" par les "organisations terroristes" contre qui les services de sécurité vont "redoubler" d'efforts après l'assassinat de deux soldats en trois jours.
Avec l'assassinat lundi d'un militaire par un Québécois converti à l'islam et "radicalisé" par les thèses jihadistes, le gouvernement de Stephen Harper a affronté le premier "acte terroriste" lié à l'extrémisme islamiste de l'histoire du Canada.
afp/ptur/fb
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Les militaires pris pour cible?
Le militaire canadien tué mercredi est le deuxième en une semaine.
Lundi, un jeune Canadien qui pourrait avoir des liens avec le terrorisme, a fauché deux militaires avec sa voiture à Saint-Jean sur Richelieu au Québec. L'un d'entre eux, grièvement blessé, a succombé à ses blessures.
Mercredi, les militaires ont reçu par mesure de précaution la consigne de ne plus porter leur uniforme en dehors des bases.
Niveau d'alerte anti-terroriste relevé
Le Canada a relevé mardi son niveau d'alerte anti-terroriste, de bas à moyen.
Face à cette attaque inédite dans l'histoire canadienne, la défense aérienne américano-canadienne (Norad) a été placée en état d'alerte pour "être à même de répondre rapidement" à tout incident aérien qui pourrait être lié.