Pour enrayer l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, "il faudrait aujourd'hui un milliard de dollars". Or, "la communauté internationale n'a versé que 35% de cette somme", dénonçait le journaliste Gorgui Wade Ndoye, correspondant aux Nations Unies à Genève et rédacteur en chef du site Continentpremier.com, invité au débat d'Infrarouge le 14 octobre.
Cette affirmation est vraie, selon les analyses menées par l'émission Factuel de La 1ère.
400 millions recueillis
Les Nations unies avaient en effet lancé un appel à la communauté internationale en septembre dernier, estimant à un milliard de dollars les besoins globaux pour lutter contre l'épidémie, en priorité dans ses principaux foyers: le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée.
Au moment du débat sur RTSUn, 35% du montant nécessaire avaient été recueillis. Depuis, cette proportion a évolué à 41%, passant à 400 millions de dollars auxquels ont peut ajouter 200 autres millions, promis mais pas encore versés par les contributeurs.
La Suisse devant l'Inde et la Chine
Des institutions comme la Banque mondiale, des fondations liées à des grands groupes du secteurs privés et des pays ont répondu à l'appel de l'ONU. En première ligne, les Etats-Unis représentent à eux seuls plus de 20% de l'argent consacré à Ebola.
La Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Australie figurent parmi les autres gros contributeurs. La Suisse a de son côté versé tout l'argent promis, soit six millions. Cela représente un peu plus de 1% de la somme totale reçue par les Nations Unies.
Cette contribution, si elle peut paraître modeste, classe la Suisse devant d'autres pays européens qui n'ont rien versé et même devant certains géants comme l'Inde et la Chine.
Séverine Ambrus/Juliette Galeazzi, Cécile Rais
Personnel soignant promis par l'UA
Les pays africains se sont engagés à envoyé plus d'un millier de soignants pour lutter contre Ebola, a annoncé jeudi l'Union africaine (UA).
Les pays affectés par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest peinent à trouver des soignants pour combattre cette épidémie, responsable de quelque 4900 morts depuis décembre 2013, avait affirmé plus tôt l'OMS.
Selon l'organisation, 443 d'entre eux ont été touchés par le virus, et 244 d'entre eux sont morts.