Dans une atmosphère tendue, les deux candidats à la présidentielle brésilienne se sont affrontés vendredi lors d'un débat télévisé sur les questions de la relance économique, de la lutte contre l'inflation, de la baisse des loyers et de l'amélioration des infrastructures.
Mais c'est le sujet de la corruption qui a provoqué les échanges les plus vifs. "Il existe un moyen de mettre fin à la corruption: écarter du pouvoir le Parti des travailleurs (PT)" de la présidente sortante Dilma Rousseff, a estimé Aecio Neves.
Tentant le tout pour le tout dans ce dernier face à face avant le scrutin, le candidat de l'opposition a demandé à la présidente sortante si elle connaissait l'existence présumée de rétro-commissions versées au Parti des travailleurs et à ses alliés au parlement.
Rousseff défend son bilan
L'hebdomadaire Veja a rapporté vendredi que Dilma Rousseff et son prédécesseur, Luiz Inacio Lula, fondateur du PT, étaient au courant de l'affaire. La présidente a accusé le magazine, dont la publication a été avancée, d'être un porte-parole de l'opposition.
Dilma Rousseff a plaidé en faveur de son bilan et de l'héritage de celui de Lula, assurant qu'au cours des 12 dernières années le PT avait contribué à la hausse des revenus des salariés et développé les programmes sociaux. La présidente a répété que le niveau du chômage demeurait à un niveau historiquement très faible (4,9%).
Selon les observateurs, cet argument et celui de l'amélioration du niveau de vie d'une partie de la population brésilienne semblent peser plus lourdement dans les intentions de vote que les accusations de corruption.
afp/reuters/mre
Rousseff toujours en tête des sondages
Les affaires n'ont guère pesé dans les intentions de vote des électeurs, Dilma Rousseff continuant de faire la course en tête, selon les instituts de sondage qui prévoient sa victoire dimanche soir. La dernière vague d'enquêtes d'opinion publiée jeudi lui donne un avantage de six à huit points sur son adversaire.
Les résultats de deux ultimes sondages seront divulgués à 18h00 heure locale (22h en Suisse), à la veille du verdict des 142,8 millions d'électeurs.
Déploiement des forces de sécurité
Dimanche, plus de 20'000 policiers au total assureront la sécurité des 5418 bureaux de vote de tout l'Etat de Rio. La sécurité a par ailleurs été renforcée par l'armée dans 224 villes.