Selon le dernier bilan établi au 23 octobre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 10'141 cas d'Ebola ont été déclarés dans huit pays depuis le début de l'épidémie, faisant 4922 morts.
Le Mali, jusqu'ici épargné, vient de connaître son premier cas mortel vendredi, une fillette de deux ans qui revenait de Guinée. Plus de 50 personnes ont été placées en quarantaine, dont une dizaine dans la capitale, Bamako, par laquelle a transité la malade lors d'un périple en car.
Fermeture de frontières
"Le cas a été très vite circonscrit et nous espérons qu'in fine nous sortirons de cette affaire indemnes", a indiqué le président Ibrahim Boubacar Keïta dans une interview, affirmant que "toutes les mesures" avaient été prises pour prémunir le Mali, citant les "contrôles thermiques" dans les aéroports, mais sans se prononcer sur les accès terrestres, comme celui emprunté par la fillette.
En revanche, la Mauritanie a annoncé un renforcement des contrôles à sa frontière avec le Mali, qui s'est traduit par une fermeture de facto de la frontière, selon des sources locales.
agences/mre
"Urgence" au Mali
L'OMS a annoncé "considérer la situation au Mali comme une urgence. L'état de l'enfant pendant le trajet en autocar est particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasions d'exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes".
Elle a néanmoins salué la "réaction rapide des autorités", et s'est félicitée de la présence au Mali de ses équipes et de celles des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour préparer le pays à l'éventualité de l'arrivée d'un cas sur son territoire.
L'OMS a fait acheminer vendredi soir au Mali par le Programme alimentaire mondial (PAM) une tonne de matériel depuis Liberia, le pays le plus touché, comprenant des équipements de protection individuelle, des gants, des masques et des seaux.