L'ancien numéro deux du gouvernement régional conservateur de Madrid, Francisco Granados, figure parmi les 51 personnes soupçonnées de corruption sur des marchés publics au niveau municipal et régional arrêtées en Espagne, selon une source judiciaire.
Ancien secrétaire général dans cette région du Parti populaire (PP, droite) et ancien sénateur, il avait renoncé à ses mandats en février, après des révélations du journal El Mundo affirmant qu'il avait placé 1,5 million d'euros en Suisse.
Des "commissions illégales"
Le Parquet anticorruption a indiqué lundi qu'il soupçonne des "élus municipaux et fonctionnaires" d'avoir été complices de "chefs d'entreprises", en leur permettant de remporter "des contrats publics d'une valeur d'environ 250 millions d'euros". Les élus recevaient en "contrepartie des commissions illégales".
L'enquête avait été ouverte après réception d'une commission rogatoire suisse motivée "par de lourds soupçons de blanchiment", précise le parquet.
ats/fisf
La corruption préoccupe la population
La corruption figure à la deuxième place des sujets inquiétant le plus les Espagnols, après le chômage (24% de la population active) selon le dernier baromètre mensuel du Centre public d'enquêtes sociologiques.
Après des années de manifestations et d'indignation populaire, le Parti populaire au pouvoir s'est engagé à promouvoir une législation pour renforcer la lutte contre la corruption, à un an des élections législatives et sept mois des prochaines municipales en Espagne.