Un procès historique s'est ouvert en mai 2013 à Palerme pour faire la lumière sur de présumées tractations secrètes menées par des responsables gouvernementaux pour mettre fin à une vague d'attentats en échange de meilleures conditions de détention pour des centaines de mafieux.
Premier témoignage d'un président en exercice
Pour entendre dans cette affaire le président Giorgio Napolitano, la cour s'est déplacée au Quirinale, le palais présidentiel à Rome, où l'audition doit avoir lieu dans une pièce sans fenêtres. Seuls les avocats étaient admis.
Agé de 89 ans et très respecté en Italie, Giorgio Napolitano était alors président de la Chambre des députés et n'est soupçonné d'aucune implication dans les négociations.
Le parquet souhaite l'entendre sur des conversations entre Nicola Mancino, alors ministre de l'intérieur, et Loris D'Ambrosio, ancien conseiller juridique de Giorgio Napolitano décédé en 2012.
afp/ebz
Négociations secrète à la suite d'une vague d'attentats
Le procès se penche sur des négociations secrètes qui auraient, selon l'accusation, débuté après l'assassinat du député Salvo Lima au printemps 1992 et se sont intensifiés après les assassinats des juges antimafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino dans les mois suivants.
Dix personnes, dont le ministre de l'Intérieur de l'époque Nicola Mancino ainsi que le chef mafieux emprisonné Toto Riina sont sur le banc des accusés.