La famille du jeune écologiste de 21 ans, mort dimanche sur le site du barrage de Sivens, s'apprêtait à déposer plainte mardi, notamment pour "homicide volontaire". Dans le même temps, la polémique sur les causes du décès ne cesse d'enfler.
La thèse d'une grenade lancée par les gendarmes est désormais privilégiée, selon le procureur.
Prônant "l'apaisement", le président François Hollande en a appelé à la "responsabilité" de chacun "dans son expression", au sujet de la mort de l'opposant, qualifiée de "drame" par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Heurts à Nantes
Lundi des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes pour rendre hommage au jeune homme décédé. Certaines de ces démonstrations ont dégénéré dans des affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre.
Une vingtaine de vitrines de commerces et du mobilier urbain ont été endommagés à Nantes où plus de 600 personnes manifestaient.
agences/sbad
Commission d'enquête parlementaire
Le corps du militant écologiste, 21 ans, avait été découvert dans la nuit de samedi à dimanche, quelques heures après des affrontements entre des manifestants opposés à la construction du barrage de Sivens destiné à l'irrigation et les forces de l'ordre.
Il a été victime d'une explosion dont l'enquête doit déterminer si elle a été provoquée par une grenade des forces de l'ordre ou une autre cause.
Des élus d'Europe Ecologie-Les Verts disent avoir alerté les autorités sur la dégradation de la situation sur place depuis plusieurs semaines, sans avoir été entendus.
Cécile Duflot, qui s'était rendue à Sivens il y a huit jours, a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire.
Projet de barrage critiqué
Le projet de retenue d'eau de Sivens, dans la département du Tarn, est soutenu par les élus locaux qui le jugent indispensable pour irriguer les terres agricoles, alors que les opposants dénoncent un projet coûteux destiné, selon eux, à un petit nombre d'exploitants pratiquant une agriculture intensive.