La Commission européenne n'a identifié mardi aucun "dérapage sérieux" dans les projets de budget des 18 pays de la zone euro, et ne va demander à aucun Etat membre de revoir sa copie, notamment la France et l'Italie qui étaient sur la sellette.
"Aucun budget ne sera rejeté", avait confié plus tôt une source européenne. Les mesures de réduction des déficits annoncées lundi par Paris et Rome "ont donné satisfaction", a ajouté une autre. "On a désamorcé la crise", a renchéri une source communautaire.
Les gouvernements ont plié
En vertu de prérogatives renforcées à la faveur de la crise financière, l'exécutif européen peut demander à un Etat membre de revoir sa copie s'il constate des dérapages sévères en terme de déficit. Cette arme n'a encore jamais été utilisée.
Ce scénario planait depuis des semaines sur la France et l'Italie. Après avoir affiché leur inflexibilité, les deux gouvernements ont fini par plier en annonçant lundi une réduction supplémentaire de leur déficit.
afp/fisf
Michel Sapin salue un dialogue constructif
"Nous avons eu un dialogue constructif avec la Commission européenne, que nous allons poursuivre. Nous devons trouver collectivement les moyens d'une reprise économique dans l'ensemble de la zone euro", a indiqué le ministre français des Finances, Michel Sapin.