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Arrivée en Turquie des premiers renforts kurdes pour défendre Kobané

Les peshmergas ont passé la frontière turque pour rejoindre Kobané
Les peshmergas ont passé la frontière turque pour rejoindre Kobané / L'actu en vidéo / 1 min. / le 29 octobre 2014
Environ 150 peshmergas ont quitté le Kurdistan irakien pour rejoindre la Turquie, avant de se rendre dans la ville syrienne de Kobané pour aider les combattants kurdes qui résistent aux jihadistes.

Les premiers renforts de combattants kurdes irakiens à destination de la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes ont atterri dans la nuit de mardi à mercredi à l'aéroport de Sanliurfa (sud de la Turquie), selon un responsable local turc.

Ces combattants "peshmergas", dont le nombre n'a pas été précisé, ont aussitôt pris la route à bord de trois bus pour la frontière turco-syrienne, distante d'une cinquantaine de kilomètres, escortés par des blindés turques.

Les forces de sécurité turques ont immédiatement fermé la route qui mène à la frontière, bloquant les nombreux journalistes qui tentaient de suivre le convoi.

Deuxième colonne

Outre le contingent qui a atterri à Sanliurfa, une autre colonne de peshmergas irakiens est arrivée dans la nuit en Turquie par le poste-frontière de Habur, à proximité de la ville de Silopi (sud-est de la Turquie).

Ce convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés notamment d'armes lourdes, a été accueilli par des centaines de personnes qui agitaient des drapeaux kurdes.

agences/fb

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Pression des USA

Sous la pression des Etats-Unis, Ankara a autorisé le passage via son territoire d'environ 150 combattants de la province kurde d'Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations.

La Turquie refuse de venir militairement en aide aux forces kurdes syriennes de Kobané assiégée par le groupe Etat islamique, de peur qu'une telle opération ne profite au régime du président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et aux Kurdes syriens et turcs.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié ces derniers jours le Parti de l'union démocratique (PYD), le principal parti kurde de Syrie dont la branche armée mène le combat contre l'EI, de "terroriste", comme le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène depuis 1984 la rébellion contre Ankara.