"Nous pouvons faire état d'un optimisme prudent quant au ralentissement de l'épidémie au Liberia, mais il est trop tôt pour en tirer des conclusions", a déclaré à Genève le Dr Bruce Aylward, responsable de la réponse à l'épidémie à l'Organisation mondiale de la santé. (OMS).
La Croix-Rouge, chargée de la collecte des corps dans et autour de la capitale Monrovia, a indiqué constater une baisse significative du nombre de corps collectés depuis le début du mois.
Ralentissement peut-être seulement provisoire
"Il ne faut surtout pas mal interpréter ce recul. Cela ne signifie pas que l'épidémie est sous contrôle. Le nombre de nouveaux cas peut à nouveau augmenter", a prévenu le responsable de l'OMS.
Le Dr Aylward a attribué cette amélioration aux campagnes d'information et aux changements de comportement. Le nombre d'enterrements respectant les normes de sécurité a fortement augmenté au Liberia. Les cas confirmés en laboratoire ont commencé à plafonner. Si cette tendance positive continue, les objectifs fixés pour début décembre afin de contrôler l'épidémie seront tenus, conclut l'OMS.
ats/ebz
Progrès dans la lutte
Sur les 13'676 cas recensés dans les trois pays les plus touchés, 6525 cas ont été recensés au Liberia, 5245 en Sierra Leone et 1906 en Guinée.
Le bond dans le nombre de cas recensés depuis le précédent bilan est dû à la prise en compte d'anciens cas plutôt que de nouveaux cas. La réponse internationale n'est pas encore suffisante, mais de réels progrès ont été réalisés", a affirmé le Dr Aylward.
Dans les trois pays, le but est d'avoir 56 centres de traitement avec 4700 lits, a-t-il indiqué.
Sur ce nombre, 15 fonctionnent, 22 autres sont en cours d'installation et devraient être opérationnels d'ici fin novembre, et pour 19 autres du personnel médical est recherché. Lorsque ces centres seront fonctionnels, 3100 lits seront disponibles
Personnel militaire américain en quarantaine
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a décidé mercredi de placer tous les soldats américains en quarantaine pendant 21 jours dès leur retour de mission en Afrique de l'Ouest, où ils participent à la lutte contre l'épidémie d'Ebola.
La mesure ne concernait jusqu'à présent que l'armée de Terre, mais elle s'applique dorénavant "à tous les soldats (américains) qui contribuent à la lutte contre Ebola", a indiqué le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.