Un convoi de 150 combattants kurdes irakiens est entré vendredi soir dans la ville syrienne de Kobané, assiégée depuis plus de 40 jours par les djihadistes du groupe Etat islamique, ont annoncé samedi les peshmergas.
La ville, devenue le symbole de la résistance à l'EI, a été le théâtre jusqu'à l'aube de violents combats, les djihadistes tentant une nouvelle fois de s'emparer des quartiers nord afin d'encercler la ville en coupant son accès à la Turquie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Pression sur la Turquie
Le passage des renforts peshmergas a été accepté il y a une douzaine de jours par Ankara, sous la pression des Etats-Unis. Mais, considérant les milices kurdes syriennes comme une "organisation terroriste", la Turquie se refuse toujours à intervenir militairement et à laisser passer des combattants kurdes de Turquie, à la grande colère de cette communauté.
Depuis que l'EI a lancé une vaste offensive dans la région de Kobané, provoquant la fuite de quelque 300'000 habitants, cette localité, appelée Aïn al-Arab en langue arabe, concentre l'intérêt des médias et de la communauté internationale.
afp/reuters/mre
Déroute des rebelles modérés syriens
Les djihadistes du Front al-Nosra ont chassé les rebelles modérés appuyés par les Occidentaux du Front révolutionnaire syrien (FRS) de leur fief dans le nord-ouest de la Syrie après 24 heures de combats, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combattants de la branche syrienne d'al-Qaïda "se sont emparés des armes et des chars du FSR et une partie des rebelles a prêté allégeance au Front Al-Nosra tandis qu'une autre s'est enfuie", a précisé l'ONG.
Selon l'OSDH, quelques djihadistes du groupe Etat islamique sont venus prêter main forte au Front Al-Nosra, alors que dans d'autres régions, ces deux groupes s'affrontent.
Cette défaite porte un coup aux efforts des États-Unis de créer et d'entraîner une force modérée entre les djihadistes et les forces du régime de Bachar al-Assad.