Une personne a été tuée et une dizaine d'autres blessées mercredi à Jérusalem dans une nouvelle attaque contre des piétons menée à l'aide d'un van. Le conducteur - un Palestinien de 38 ans selon la police - a lui été tué par des membres des forces de sécurité.
Dix heures plus tard, un autre chauffeur palestinien a foncé sur des soldats israéliens au sud de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Trois d'entre eux ont été blessés, dont un grièvement.
Amman rappelle son ambassadeur
Dans la matinée, jeunes Palestiniens et policiers israéliens se sont violemment affrontés sur l'esplanade des Mosquées, où la visite d'extrémistes juifs réclamant le droit de prier en ce haut lieu de l'islam a échauffé les esprits.
Fait exceptionnel: les policiers sont entrés dans la très vénérée mosquée Al-Aqsa. Dans le climat acrimonieux qui règne à Jérusalem-Est, cette incursion a été ressentie comme une grave provocation.
Dénonçant des "violations israéliennes répétées", la Jordanie, liée à Israël par un traité de paix et qui gère l'esplanade, a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv.
afp/dk
Autre attaque "low-cost"
Une attaque à la voiture avait déjà été perpétrée le 22 octobre dernier à Jérusalem.
Un Palestinien avait percuté un groupe de passagers descendant du tramway, tuant un bébé israélo-américain et une Equatorienne.
Il avait été abattu par la police en tentant de fuir à pied les lieux de l'attaque.
"Une réponse aux crimes de l'occupant", selon le Hamas
Le Hamas a salué mercredi l'attaque à la voiture bélier menée mercredi à Jérusalem, assurant que son auteur était l'un de ses membres.
Pour l'organisation radicale palestinienne, cette opération meurtrière est "la réponse naturelle aux crimes de l'occupant" israélien.
De son côté, le Jihad islamique a dit dans un communiqué "saluer l'opération de Jérusalem" et a ajouté que "la bataille contre l'ennemi" se poursuivait.
Visite d'extrémistes juifs
Ce nouvel accès de fièvre fait suite à l'appel lancé mardi par des extrémistes juifs à se rendre massivement mercredi sur l'esplanade en soutien à Yehuda Glick.
Cette figure de la droite ultranationaliste juive, qui milite pour le droit des juifs à prier sur l'esplanade, avait été grièvement blessé par balles fin octobre.
Son agresseur présumé, un Palestinien, avait été abattu le lendemain par des policiers israéliens.