A l'issue de la 83e assemblée générale d'Interpol à Monaco, l'Américain Ronald Noble, qui achève son mandat de secrétaire général, a indiqué que l'échanges d'informations sur les djihadistes étrangers a démarré en avril 2013.
Quelque 820 noms ont déjà été échangés par ce biais entre 33 pays, un chiffre encore embryonnaire. Les personnes suspectées de radicalisation se retrouvent ainsi dans les "fiches rouges" d'Interpol, avis de recherche planétaires consultables par les polices des 190 pays membres, permettant de les interpeller lorsqu'elles franchissent les frontières.
Plus de 9000 arrestations
Reste que les combattants étrangers qui se rendent en Irak ou en Syrie disposent souvent de passeports en règle, souligne Ronald Noble.
Par ailleurs, la coopération policière internationale a permis d'arrêter 9000 criminels en 2013 (contre 1500 en 2001). a-t-il indiqué.
Plus de 1000 délégués représentant 166 pays ont assisté de lundi à vendredi à cette réunion des polices mondiales.
ats/fisf
Plus d'échanges grâce à Internet
Avec l'avènement d'Internet, le travail d'Interpol a radicalement changé, a souligné le secrétaire général d'Interpol Ronald Noble, détaillant un bilan chiffré de son action.
Jusqu'en l'an 2000, les échanges d'informations policières se faisaient difficilement par le biais des 160 bureaux mondiaux d'Interpol. L'an passé, quelque 17,5 millions de messages de police ont été échangés via des transmissions Internet sécurisées, contre seulement 2,7 millions en 2000.
Documents de voyage volés
Après les attentats du 11 septembre 2001, Interpol a développé sa base de données de documents de voyage volés, potentiellement utilisés par les terroristes.
Quelque 43 millions de documents volés sont répertoriés aujourd'hui dans une base de données de l'organisation, consultée plus de 800 millions de fois par an.