Il se peut que l'on ne retrouve jamais tous les corps des 298 victimes du vol MH17 abattu le 17 juillet dernier au-dessus de l'est de l'Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie néerlandaise samedi.
"On ne peut pas dire aujourd'hui de façon certaine quand et même si nous pourrons récupérer les neuf dernières victimes. Mais nous ferons tout ce que nous pourrons, de concert avec les autorités ici, pour que cela puisse être le cas", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Cérémonie aux Pays-Bas lundi
Bert Koenders, dont le pays est chargé de l'enquête, s'est rendu samedi dans la région orientale de Kharkiv, voisine de celle rebelle de Donetsk où persistent les affrontements entre troupes ukrainiennes et rebelles prorusses.
Le gouverneur de la région de Kharkiv a, de son côté, annoncé que cinq cercueils supplémentaires contenant des restes humains avaient été envoyés vers les Pays-Bas, où une commémoration en l'honneur des victimes doit avoir lieu lundi.
ats/asch
Six soldats ukrainiens tués samedi
Depuis la tenue dimanche d'élections dans les régions sous contrôle séparatiste, la trêve conclue le 5 septembre entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes semble moribonde.
Affirmant avoir essuyé des tirs d'artillerie et d'armes légères sur plusieurs de ses positions, l'armée ukrainienne a déploré samedi la mort de six de ses soldats et indiqué que 17 personnes, 15 militaires et deux civils, avaient été blessées.
La veille, Kiev avait dénoncé l'entrée depuis la Russie de dizaines de chars, de troupes et d'autres équipements militaires dans l'est du territoire ukrainien. Cette affirmation n'a été confirmée ni par les États-Unis ni par l'Otan.
L'accès au site reste limité
Le gouvernement néerlandais a été fortement critiqué ces dernières semaines pour sa gestion du dossier MH17 et l'arrivée tardive d'experts sur les lieux du crash. Les spécialistes néerlandais souhaitent rassembler les restes de l'épave afin de reconstituer une partie de l'appareil, mais l'accès au site reste limité.
Le Premier ministre australien Tony Abbott, dont le pays a perdu 38 ressortissants dans le crash, a quant à lui averti que Vladimir Poutine ne pourrait pas éviter une "conversation" à ce sujet lors du sommet du G20 les 15 et 16 novembre à Brisbane. Moscou a donné son accord pour une "courte rencontre".