![François Fillon réagit ce samedi matin 14 janvier, à la dégradation du triple A français. [Miguel Medina]](https://img.rts.ch/articles/2012/image/7qr42c-26056313.image?w=1280&h=720 "François Fillon réagit ce samedi matin 14 janvier, à la dégradation du triple A français. [Miguel Medina]")
Accusé de pression contre Nicolas Sarkozy, François Fillon contre-attaque
Accusé d'avoir demandé au gouvernement socialiste d'accélérer les procédures judiciaires en cours contre Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre UMP porte plainte pour diffamation.
François Fillon, ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012 en France, a-t-il sollicité l'aide de l'exécutif socialiste pour contrecarrer le retour politique de l'ex-président? L'intéressé a fermement démenti dans la presse dimanche.
L'accusation est portée par deux journalistes du journal Le Monde dans un livre titré "Sarko s'est tuer" (éditions Stock) dans une affaire qui risque d'éclabousser également l'Elysée.
Plainte déposée
Et c'est ce que dément vivement François Fillon depuis mercredi. Il a annoncé samedi le dépôt d'une plainte pour diffamation contre les deux reporters et leur quotidien.
"Je ne peux pas ne pas voir dans ces attaques invraisemblables une forme de déstabilisation et de complot", dénonce François Fillon dans le Journal du dimanche.
Cette nouvelle polémique au sein de l'opposition de droite illustre une rivalité croissante entre les deux hommes. Tous deux ont des ambitions présidentielles pour la prochaine élection de 2017.
afp/cab
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Guerre des chefs à l'UMP
Depuis juin, François Fillon assure avec les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin la gestion provisoire du parti UMP, en grave crise financière.
Le poste de président de cette formation politique est à pourvoir fin novembre et Nicolas Sarkozy, candidat, a toutes les chances de l'emporter.
L'ancien président veut se servir de cette fonction comme d'un tremplin dans la perspective de 2017.
Face à lui, François Fillon, ainsi qu'Alain Juppé, comptent bien cependant lui barrer la route.
Démentis et confirmation
Dans leur ouvrage, les deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, affirment qu'au cours d'un déjeuner le 24 juin avec le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, l'ex-Premier ministre lui aurait demandé de faire accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.
"Tapez vite, tapez vite ! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir (en politique). Alors agissez!", aurait lancé François Fillon.
François Fillon et Jean-Pierre Jouyet ont démenti, de même qu'Antoine Gosset-Grainville, ancien directeur adjoint de cabinet de François Fillon qui était aussi présent à ce déjeuner.
Mais les deux journalistes ont maintenu leur version avec à l'appui un entretien du numéro 2 de l'Elysée réalisé le 20 septembre, enregistré avec l'assentiment de l'intéressé et publié samedi en partie dans Le Monde.