L'Irak cherchait dimanche à déterminer si le leader du groupe Etat islamique faisait partie ou non des dirigeants djihadistes visés par des raids aériens de la coalition dans le nord du pays.
"Il n'y a jusqu'à présent pas d'informations fiables disponibles", a indiqué un responsable irakien à la question de savoir si Abou Bakr al-Baghdadi avait été tué dans des raids menés par la coalition vendredi à Mossoul sur ce que les Etats-Unis ont présenté comme "un rassemblement de dirigeants de l'EI".
Des télévisions arabes donnent depuis samedi le chef et calife auto-proclamé de l'EI comme blessé, voire tué.
Pas de confirmation
Le Commandement américain n'a "pas pu confirmer" si le chef des djihadistes était bien présent sur le site des frappes, qui ont "détruit un convoi de véhicules formés de dix camions armés de l'EI" près de Mossoul.
La deuxième ville d'Irak est l'un des centres névralgiques des djihadistes depuis qu'elle est tombée entre les mains de l'organisation extrémiste sunnite en juin.
afp/cab
Plus de 1000 morts à Kobané
Les combats à Kobané ont fait plus de 1000 morts, en majorité des djihadistes, depuis le début le 16 septembre de l'offensive du groupe Etat islamique (EI) sur cette ville kurde du nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Défendue par des milices kurdes aidées par des peshmergas venus d'Irak, la ville assiégée est devenue le symbole de la lutte contre l'EI.
Selon l'OSDH, 609 djihadistes ont péri dans la bataille de Kobané, qui a également coûté la vie à 363 membres des forces kurdes et à 24 civils.
Ces bilans n'incluent pas les victimes des bombardements effectués depuis fin septembre par la coalition internationale sur les positions de l'EI.
Offensive syrienne
En Syrie, le régime a mené un raid sur un fief de l'EI dans le nord, tuant au moins 21 civils et faisant une centaine de blessés, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Sept barils d'explosifs et trois obus" ont été largués sur Al-Bab, ville tenue par les djihadistes dans la province d'Alep (nord), selon l'ONG.
Le régime de Bachar al-Assad a initialement évité la confrontation avec l'EI quand le groupe est apparu en Syrie en 2013.
Mais plusieurs attaques meurtrières des djihadistes contre des bases militaires ont convaincu cet été l'armée de frapper le groupe extrémiste dans ses bastions du nord et de l'est du pays.