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Premier accord sur la transition au Burkina Faso entre civils et armée

Un premier avant-projet de charte de transition a été accepté au Burkina Faso. [EPA/LEGNAN KOULA]
Un premier avant-projet de charte de transition a été accepté au Burkina Faso. - [EPA/LEGNAN KOULA]
L'armée et les civils ont conclu un avant-projet de charte de transition mercredi au Burkina Faso. Les militaires devraient céder le pouvoir sur le pays à une instance civile.

Armée et civils sont parvenus mercredi à un premier accord, a minima, sur la transition au Burkina Faso. Le texte redonne l'espoir d'un abandon rapide du pouvoir par les militaires, qui le détiennent depuis la chute du président Blaise Compaoré.

L'armée semble avoir fait des concessions dans un "avant-projet de charte de transition", dont l'AFP s'est procuré une copie. Le texte n'a toutefois pu être finalisé, les militaires présents souhaitant d'abord faire valider ce texte par leur hiérarchie, ont indiqué des négociateurs.

Concession des militaires

Les négociations sur la transition au Burkina Faso achoppaient sur des exigences des militaires. Ceux-ci avaient notamment dit vouloir présider le Conseil national de transition (CNT) - le Parlement provisoire -, afin de conserver une influence une fois le pouvoir rendu aux civils.

Mercredi, les militaires ont toutefois accepté que le président du CNT soit "une personnalité civile élue par ses pairs", selon le document.

ats/ebz

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Les grandes lignes de l'accord

L'accord a minima indique que le Conseil national de transition (CNT) devient un organe "législatif", alors que l'armée souhaitait qu'il soit simplement "consultatif".

Le CNT sera composé de 25 membres de l'opposition, 25 de la société civile, 15 militaires et 10 membres du camp de Blaise Compaoré, le président burkinabè déchu le 31 octobre, d'après ce texte.

Le texte confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement.

Vers une commission "vérité et réconciliation"

Le projet d'accord de transition envisage aussi la création d'une instance dite "de la réconciliation nationale et des réformes".

De cet organe dépendrait une commission "vérité et réconciliation", voulue par la société civile pour "faire la lumière sur les crimes économiques et de sang" commis par l'ancien régime, selon l'un de ses membres.