"Le présent projet de charte est voté à l'unanimité", a affirmé Henry Yé, président d'une commission qui rassemblait opposition, autorités religieuses et traditionnelles, société civile et armée.
L'armée avait pris le pouvoir le 31 octobre, après la démission du président Blaise Compaoré
L'adoption de cette "charte de la transition" a eu lieu sous les applaudissements des 80 délégués présents, qui ont ensuite chanté l'hymne national, dans l'euphorie générale.
Élections en novembre 2015
Le président de la transition, un civil, sera nommé par un collège électoral. Le Premier ministre, désigné par le président, pourra être un civil ou un militaire, selon les délégués. Il sera à la tête d'un gouvernement de 25 membres.
L'autorité de transition permettra le retour des civils au pouvoir et le mènera à des élections qui se tiendront en novembre 2015. Le lieutenant-colonel Isaac Zida devrait promulguer la charte dans les jours qui viennent, ont dit des participants aux négociations.
agences/fb
Ultimatum de l'Union africaine
Mis sous pression par l'Union africaine (UA) et les partenaires occidentaux du Burkina Faso pour qu'ils rendent le pouvoir, les militaires ont dû faire des concessions.
L'Union africaine a posé le 3 novembre un ultimatum à l'armée pour qu'elle passe le flambeau aux civils dans les quinze jours, sous peine d'éventuelles sanctions. Ce délai expire lundi.