L'Australie accueille samedi et dimanche à Brisbane (côte Est de l'Australie) le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, qui regroupe les vingt pays les plus riches et les plus puissants du monde. De nombreuses thématiques devraient être abordées durant cette rencontre, qui clôt l'année de l'Australie à la tête du G20.
Réformes fiscales et Ebola au programme
Les réformes du système financier mondial, et en particulier la lutte contre l'optimisation fiscale, figurent au menu du sommet. Selon Canberra, les dirigeants y débattront de la façon de combler les failles qui permettent aux entreprises d'adopter des stratégies pour payer le moins d'impôts possible, ce qui coûte aux Etats des milliards de dollars.
La lutte contre Ebola sera aussi au programme. L'ONG Oxfam a estimé jeudi que "presque la moitié" des pays du G20 n'avaient pas fourni "leur part" en termes de participation financière au combat contre le virus, appelant les pays du G20 à renforcer leur aide.
Le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) William Murray a annoncé que la demande américaine d'effacer un cinquième de la dette des trois pays les plus touchés par Ebola (Guinée, Liberia, Sierra Leone), à hauteur de 100 millions de dollars, était en discussion.
agences/ebz
L'Ukraine en arrière-fond
La crise ukrainienne sera aussi présente à Brisbane. Le Premier ministre britannique David Cameron n'a pas épargné vendredi Vladimir Poutine, l'exhortant à cesser d'"agresser" l'Ukraine, alors que son homologue australien Tonny Abbot a de son côté accusé le maître du Kremlin de chercher à restaurer la "gloire perdue du tsarisme".
François Hollande doit pour sa part avoir un entretien avec le président russe Vladimir Poutine à propos de la livraison des navires de guerre Mistral.
La question d'éventuelles nouvelles sanctions internationales contre la Russie reste en suspens.
La Turquie présidera le G20 l'an prochain
La Turquie, qui prendra la présidence tournante du G20 en décembre pour un an, compte mettre le développement et l'intégration des pays en développement au système économique mondial au coeur de sa présidence, a déclaré vendredi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
"Le principal point de l'agenda sur lequel nous nous concentrerons sera le développement", a déclaré Ahmet Davutoglu dans un discours à Brisbane (est de l'Australie) devant la Griffith University.
Sur le terrain économique, Ahmet Davutoglu a affirmé que son pays allait poursuivre sur la lancée actuelle, axée sur la relance de la croissance à moyen terme, la promotion du libre échange par l'OMC ou encore l'accès à l'énergie.
Didier Burkhalter: "Il faut un processus politique en Ukraine"
Interviewé vendredi pour l'émission Forum de la RTS, Didier Burkhalter convient lui aussi que l'accord de cessez-le-feu n'a pas suffi.
Mais, dit-il, c'est "la seule base sur laquelle on a réussi à faire un bout de mise en commun des différents acteurs de cette terrible crise".
Il faut donc continuer à travailler sur cette base, estime le président en exercice de l'OSCE, "mais (…) il faut avoir un processus politique", insiste le président de la Confédération.