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Le groupe Etat islamique accusé de crimes contre l'humanité en Syrie
Massacres de masse, esclavage sexuel, grossesses forcées: l'ONU dénonce vendredi les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre commis par les djihadistes de l'Etat islamique en Syrie.
Le groupe Etat Islamique commet des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre à grande échelle dans les territoires qu'il contrôle en Syrie, accuse la Commission d'enquête sur les crimes en Syrie mise en place par les Nations unies.
Les attaques "à grande échelle et systématiques" contre la population civile kurde, contre la minorité religieuse yazidi constituent des "crimes contre l'humanité", souligne le premier rapport détaillé de la Commission rendu public vendredi à Genève.
Décapitations, exécutions et esclavage
Le rapport, documenté par quelque 300 témoignages de victimes et de témoins, caractérise aussi comme "crime contre l'humanité" la mise en esclavage sexuel de femmes yazidies, vendues, violées et pour certaines engrossées.
Le groupe Etat Islamique a "décapité, fusillé, lapidé des hommes, des femmes et des enfants dans des lieux publics dans les villes et villages du nord-est de la Syrie", poursuit ce document de 20 pages établi sous l'autorité de Paulo Sergio Pinheiro.
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afp/dk
Publié
Une enquête en Syrie, pas en Irak
La Commission a été mandatée uniquement pour enquêter sur la situation en Syrie.
Elle enquête dans la région mais n'est pas autorisée par le gouvernement syrien à se rendre en Syrie.
Les territoires irakiens sous contrôle du groupe Etat islamique n'ont pas été étudiés.
Importante victoire de l'armée irakienne
Les forces irakiennes ont pris vendredi le contrôle total de la ville stratégique de Baïji située près de la plus grande raffinerie d'Irak, après en avoir chassé les djihadistes de l'EI, selon des responsables.
La ville, qui échappait au contrôle de l'armée depuis plusieurs mois, est stratégique car elle se trouve aussi sur la route principale menant de Tikrit à Mossoul, deux villes tenues par l'EI.
Outre le fait d'isoler un peu plus les jihadistes à Tikrit, la prise de Baïji pourrait permettre de sécuriser le site de la plus grande raffinerie du pays, située à proximité de la ville et dont les djihadistes font le siège depuis plusieurs mois.