Vladimir Poutine n'a pas pris part dimanche au déjeuner des dirigeants du G20 et a quitté le sommet, qui se tenait à Brisbane en Australie, avant sa clôture officielle. Le président russe a motivé son départ par la longueur du vol vers la Russie et son intention de dormir.
L'Iliouchine présidentiel a décollé de Brisbane aux alentours de 14h15 (06h15 suisses) avant même la publication du communiqué final du G20.
Optimiste quant au conflit ukrainien
Avant son départ, pendant que ses pairs déjeunaient, il a tenu une conférence de presse et, prenant le contre-pied des Occidentaux, il a estimé qu'il y avait de "bonnes chances" que le conflit ukrainien soit résolu.
La décision prise par Kiev d'imposer un blocus économique de l'est de l'Ukraine est une "grande erreur", qui n'est cependant "pas fatale", a ajouté Vladimir Poutine.
Les dirigeants occidentaux présents au sommet ont mis en garde dès samedi le président russe contre un alourdissement des sanctions contre son pays s'il ne cessait pas de soutenir les séparatistes ukrainiens.
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ats/gchi
Des airs de Guerre froide
"Menace pour le monde", quête de "gloire perdue du tsarisme", agresseur de pays plus petits: Etats-Unis, Australie et Grande-Bretagne n'ont pas mâché leurs mots à l'encontre du président russe depuis vendredi.
L'UE et les Etats-Unis ont transmis un "message très clair" à la Russie sur l'Ukraine, s'est félicité dimanche le Premier ministre britannique, David Cameron. Barack Obama a lui estimé que la Russie resterait isolée si Vladimir Poutine continuait à alimenter le conflit.
Selon des informations de la presse canadienne, le Premier ministre Stephen Harper a même attaqué frontalement Poutine lors de leur première rencontre samedi: "J'imagine que je vais vous serrer la main, mais je n'ai qu'une seule chose à vous dire: vous devez sortir d'Ukraine".