"Aujourd'hui, nous présentons nos prières et nos condoléances aux parents et à la famille d'Abdul Rahman Kassig, aussi connu sous le nom de Peter", a indiqué Barack Obama dimanche, confirmant le décès de l'otage américain.
Commentant la décapitation du travailleur humanitaire par le groupe Etat islamique, le président a dénoncé "un acte de mal absolu mené par un groupe terroriste que le monde considère, à juste titre, comme inhumain".
Converti à l'islam
"Alors que le groupe Etat islamique tue des innocents, y compris des musulmans, sème la mort et la destruction, Abdul Rahman était un travailleur humanitaire qui travaillait pour sauver les vies de Syriens blessés et dépossédés par le conflit en Syrie", ajoute le communiqué.
Peter Kassig, un ancien soldat en Irak de 26 ans, s'était converti à l'islam et avait fondé en 2012 une organisation humanitaire, "Special Emergency Response and Assistance" (Sera), après avoir quitté l'armée américaine. Il avait été enlevé en Syrie le 1er octobre 2013.
Soldats syriens aussi décapités
Le groupe Etat islamique a revendiqué dimanche son exécution en représailles à l'envoi de conseillers militaires en Irak, selon une vidéo mise en ligne sur des sites djihadistes.
Dans la même vidéo, des combattants de l'EI sont montrés en train de décapiter une quinzaine d'hommes présentés comme des soldats du régime syrien de Bachar al-Assad.
agences/gchi
Le troisième Américain tué
Peter Kassig est le troisième otage américain dont la décapitation est revendiquée par l'EI, après James Foley et Steven Sotloff.
Deux autres Britanniques, Alan Henning, un volontaire humanitaire, et David Haines, travailleur humanitaire, ont subi le même sort.
Tous ont été enlevés en Syrie, pays en guerre depuis plus de trois ans.
Des "crimes contre l'humanité"
Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est dit "horrifié" par le "meurtre de sang-froid" de Peter Kassig revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
I'm horrified by the cold blooded murder of Abdul-Rahman Kassig. ISIL have again shown their depravity. My thoughts are with his family.
— David Cameron (@David_Cameron) 16 Novembre 2014
Le président français François Hollande a de son côté dénoncé les exécutions comme des "crimes contre l'humanité" et assuré que son pays continuerait le combat contre l'EI.