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Un ministre portugais démissionne suite au scandale des "visas dorés"

Miguel Macedo estime que son "autorité politique" a été affaiblie par le scandale de corruption. [Eric Feferberg]
Miguel Macedo estime que son "autorité politique" a été affaiblie. - [Eric Feferberg]
Proche de personnes impliquées dans un vaste scandale de corruption, le ministre de l'Intérieur portugais a présenté sa démission dimanche. Miguel Macedo n'est cependant pas visé par l'enquête.

Le ministre de l'Intérieur portugais Miguel Macedo a démissionné dimanche, trois jours après l'éclatement d'un scandale de corruption lié à l'attribution de visas "dorés", réservés aux investisseurs étrangers (voir encadré).

Proche de personnes impliquées mais pas visé par l'enquête, Miguel Macedo a affirmé lors d'une allocution télévisée "ne pas avoir de responsabilité personnelle" dans cette affaire. Il a toutefois estimé que son "autorité politique" avait été affaiblie.

Onze personnes interpellées

Le ministre, 55 ans, qui avait été nommé à son poste en juin 2011, a expliqué avoir pris sa décision pour "défendre le gouvernement, l'autorité de l'Etat et la crédibilité des institutions".

La police portugaise avait arrêté jeudi 11 personnes, dont le patron de la police des frontières (SEF), la secrétaire générale du ministère de la Justice et le directeur administratif des notaires, dans le cadre d'un vaste coup de filet. Trois citoyens chinois font aussi partie des personnes interpellées.

afp/dk

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La politique des "visas dorés"

L'enquête concerne des faits de "corruption, trafic d'influence, détournement de fonds et blanchiment de capitaux" liés à "l'attribution de visas dorés", avait détaillé le parquet général.

En mal de capitaux étrangers, le Portugal accorde depuis octobre 2012 des visas "dorés" à des investisseurs étrangers prêts à débourser 500'000 euros pour l'achat d'une maison ou d'un appartement, pour une durée minimum de cinq ans.

Depuis leur mise en place, ils ont attiré dans le pays plus d'un milliard d'euros pour un total de 1649 visas accordés en majorité à des investisseurs chinois, mais aussi brésiliens, russes ou encore sud-africains, selon le gouvernement.