Le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve a indiqué lundi qu'il existait "une très forte probabilité qu'un ressortissant français ait pu participer directement" à la décapitation de prisonniers syriens montrée dans une vidéo du groupe Etat islamique (EI).
Il pourrait s'agir d'un homme de 22 ans originaire du nord-ouest de la France et "parti en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie en 2012", a déclaré le ministre, s'appuyant sur l'analyse de la vidéo diffusée dimanche, dans laquelle l'EI revendique aussi l'assassinat de Peter Kassig.
Autres contrôles en cours
Bernard Cazeneuve a en outre appelé les Français, "et particulièrement les plus jeunes(...), à ouvrir les yeux sur la terrible réalité des actions de Daesh et de ses groupes affiliés qui asservissent, martyrisent et tuent".
"Des vérifications sont en cours" pour déterminer si un 2e Français pourrait également figurer parmi les bourreaux, a déclaré une source proche des services de renseignements.
afp/ptur
Plusieurs Occidentaux également soupçonnés
Le quotidien britannique Daily Mail a affirmé qu'un Britannique de 20 ans figurait parmi les bourreaux. Mais le père de ce jeune homme a nié lundi sur la BBC qu'il puisse d'agir de son fils, Nasser Muthana, étudiant en médecine originaire du Pays de Galles.
Selon la BBC, Nasser Muthana serait bien apparu dans une vidéo de l'EI, mais il y a plusieurs mois
La présence sur la vidéo d'un Danois et d'un Australien est aussi évoquée.
Bataille de chiffres autour du groupe Etat islamique
Les combattants de l’EI seraient 200'000, selon le bras droit du président kurde Massoud Barzani qui l'affirme dans les pages du quotidien britannique "The independent". La CIA les estimait à 30'000.
Pour François Géré, historien français spécialiste en géostratégie et président fondateur de l'Institut français d'analyse stratégique, interrogé dans le 12h30, il s'agit d'un effet d'annonces.
Le nombre effectif de combattants sur le terrain n'est pas du tout de cet ordre de grandeur.