Quatre personnes ont été tués mardi matin lors de l'attaque d'une synagogue à Jérusalem-Ouest. Il s'agit de rabbins, trois d'origine américaine et un Britannique, a indiqué la police.
Deux terroristes sont entrés dans une synagogue à Har Nof, un quartier ultra-orthodoxe juif, armés d'un pistolet, de haches et de couteaux. Ils ont attaqué les fidèles avant d'être tués par la police.
L'attaque a également fait neuf blessés, dont cinq sont dans un état critique. Des policiers et des fidèles figurent parmi eux.
Le Hamas et le Djihad islamique saluent l'attentat
La police a précisé que l'attaque n'a pas été revendiquée et que ses auteurs étaient des Palestiniens de Jérusalem-Est.
L'attentat a été salué par le Hamas et le Djihad islamique, les deux principales forces islamistes palestiniennes, le premier appelant aussi à "poursuivre les opérations".
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a pour sa part condamné "le meurtre de fidèles priant dans une synagogue" et dénoncé "le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient".
Les tensions se sont multipliées ces dernières semaines autour du site très sensible de l'esplanade des Mosquées dans la vieille ville de Jérusalem, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les nombreuses visites d'extrémistes juifs sur ce lieu saint,
agences/pym
Mort d'un chauffeur de bus palestinien
L'attaque de mardi, la plus meurtrière depuis des années dans la Ville sainte, est une "réponse au meurtre" d'un conducteur de bus palestinien retrouvé mort lundi à Jérusalem-Ouest, assure le Hamas.
L'homme a été retrouvé pendu dans son véhicule. Pour la police israélienne, il s'agit d'un suicide.
Netanyahu promet de réagir
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu'Israël allait réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs".
Cet attentat "est le résultat direct des incitations à la violence menées par le Hamas et Abou Mazen (Mahmoud Abbas)", le président palestinien, a-t-il dénoncé.
Un ministre a aussi annoncé que certaines restrictions sur le port d'armes seront levées afin de renforcer l'autodéfense. Un renforcement des contrôles a aussi été décidé.
Condamnations internationales
Dénonçant une "horrible attaque", le président américain Barack Obama a appelé Israéliens et Palestiniens à "coopérer pour apaiser les tensions".
François Hollande a lui condamné "l'odieux attentat", faisant part de "sa vive inquiétude face à l'enchaînement des actes de violence à Jérusalem, en Israël et en Cisjordanie".
L'UE a appelé "tous les dirigeants de la région" à "faire tout leur possible pour immédiatement apaiser la situation".
Le Département fédéral des Affaires étrangères a demandé aux différents protagonistes du conflit de s'abstenir de toutes violences et provocations.
Ces actes mettent en danger les efforts de paix basés sur la négociation entre les deux parties. Des efforts doivent être entrepris afin de préserver une situation stable, a rappelé le DFAE dans un communiqué diffusé mardi.