"Il n'y a pas de fondement pour l'optimisme dans la situation actuelle", a déclaré le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier à propos de la crise en Ukraine. Il s'exprimait en compagnie de son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, après une visite à Kiev, voulant "donner une nouvelle impulsion" aux négociations.
Il a appelé à ne surtout pas abandonner l'accord de Minsk du 5 septembre sur un cessez-le-feu en Ukraine, de plus en plus moribond. Ces accords signés entre Ukrainiens et séparatistes prorusses sont désormais quotidiennement bafoué.
Pour Sergeï Lavrov, la tâche la plus importante est la poursuite d'un dialogue direct stable" entre Kiev et les rebelles pro-russes.
Craintes de guerre totale
Au cours de sa visite à Kiev, Frank-Walter Steinmeier avait estimé que la situation dans l'Est était "dangereuse" et ne faisait que "s'aggraver".
Son voyage intervient sur fond de craintes d'une "guerre totale" dans l'Est séparatiste pro-russe où les violences ne connaissent pas de répit.
agences/vtom
L'Otan dénonce un renforcement militaire russe
A Bruxelles, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a accusé la Russie de "continuer de déstabiliser l'Ukraine".
"La Russie a le choix: elle peut soit participer à une solution de paix négociée ou elle peut continuer sur le chemin qui mènera à son isolement", a-t-il mis en garde au début d'une réunion avec les ministres européens de la Défense.
"Nous voyons des mouvements de troupes, d'équipements, de tanks, d'artillerie et aussi de systèmes de défense anti-aérienne modernes", a détaillé Jens Stoltenberg. "C'est un renforcement militaire très grave (...) à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière".
Les accusations de déploiement massif russe sont qualifiées d'"élucubrations" par la diplomatie russe.