Le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires (FARC) se sont accordés sur les conditions de libération d'un général et de quatre autres prisonniers de la guérilla, a indiqué mercredi soir un diplomate cubain.
Cette libération devrait intervenir "dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté.
Le président colombien Juan Manuel Santos avait suspendu les négociations de paix avec les FARC, qui se déroulent à La Havane, à la suite de l'enlèvement du général, d'une conseillère de l'armée et de trois autres soldats dans l'ouest du pays.
Reprise des négociations conditionnée à la libération des prisonniers
Le lendemain, il avait exigé la libération des personnes enlevées comme préalable à la reprise des négociations.
Après l'annonce des diplomates mercredi, le gouvernement colombien a appelé de ses voeux un dénouement rapide et assuré "qu'une fois que tous (les prisonniers) seront libérés, la délégation du gouvernement reviendra à La Havane".
afp/ptur
Trois dossiers déjà réglés
Les pourparlers ont porté leurs fruits sur trois des cinq dossiers à l'ordre du jour des discussions (réforme agraire; participation des rebelles à la vie politique colombienne; lutte contre la production et le trafic de drogue).
Les négociateurs doivent encore s'accorder sur l'indemnisation des victimes et sur la sortie du conflit avec notamment la question du désarmement.
Un demi-siècle d'insurrection
Les FARC, plus importante guérilla du pays avec 8000 membres, s'étaient engagées en 2012 à ne plus enlever de civils contre rançon, tout en se réservant le droit de capturer des militaires, considérés comme "prisonniers de guerre".
Les négociations entre le gouvernement colombien et les FARC ont débuté en novembre 2012. Elles visent à mettre un terme à un demi-siècle d'insurrection.